| COUVREUR, subst. masc. Artisan dont le métier est de construire ou de réparer les toitures. Couvreur de toit, le métier de couvreur; couvreur-ardoisier, couvreur-zingueur : Dans le village de Jacques, le jour de la Saint-Couvreur, c'était l'usage que les couvreurs de toitures se laissassent tomber du haut des toits sans écraser les passants, ils devaient aussi jeter des cordes du trottoir aux cheminées.
Jacob, Le Cornet à dés,1923, p. 83. − [En constr. d'appos. avec valeur d'adj.] Des ouvriers couvreurs travaillent à refaire la toiture d'un bâtiment (Duhamel, Combat ombres,1939, p. 260). − P. compar. [En parlant du soleil] Le soleil était déjà installé sur les toits comme un couvreur matinal qui commence tôt son ouvrage et l'accomplit en silence pour ne pas réveiller la ville qui dort encore (Proust, J. filles en fleurs,1918, p. 669). Prononc. : [kuvʀ
œ:ʀ]. Étymol. et Hist. 1. 1remoitié xiiies. [ms.] v. Woledge-Clive, Textes en prose, no15, covreor, covrerres au fig. « celui qui défend, qui protège » (Comment. sur les ps., B.N. 963, p. 112 b ds Gdf.); 2. 1252 li couvreres « celui qui couvre les maisons » (A. Mun. Laon ds Gdf. Compl.). Dér. de couvrir*; suff. -eur2*. Fréq. abs. littér. : 54. Bbg. Lew. 1960, p. 136. |