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COUVERT, ERTE, part. passé et adj.
I.− Part. passé de couvrir1 et 2*.
II.− Adjectif
A.− Dont l'ouverture ou l'orifice est obturé, bouché; muni d'un toit; protégé par-dessus. Bouche d'égout couverte, casserole couverte, pot couvert.
1. [En parlant d'un véhicule] Clos, tant au sommet que sur les côtés. Charrette couverte, wagon couvert :
1. Ils [Gonthramn et ses amis] marchaient près du chariot couvert qui portait les deux jeunes filles, armés de poignards et de courtes lances, équipage ordinaire des voyageurs les plus pacifiques. Thierry, Récits des temps mérovingiens,t. 2, 1840, p. 130.
2. Muni d'un toit, d'une couverture, protégé par le dessus. Allée couverte, chemin(s) couvert(s), lieu couvert, piste couverte, stade couvert; temple couvert en tuiles. J'étais dans le pont couvert de Zurich (Hugo, Rhin,1842, p. 387).Il grimpait l'escalier couvert, aux marches de bois rongées (Ramuz, A. Pache,1911, p. 70):
2. Au fond de la cour, à l'ouest, un passage couvert, flanqué d'un auvent, s'étendait de la maison aux étables. Le passage permettait le service, à l'abri, des bêtes à corne et à laine... Pesquidoux, Le Livre de raison,1928, p. 139.
3. Vx. Plat couvert. Plat dont les bords extérieurs sont obturés :
3. Le piquant périodique de la vie de Pons avait totalement disparu. Son dîner se passait sans l'inattendu de ce qui, jadis, dans les ménages de nos aïeux, se nommait le plat couvert! Balzac, Le Cousin Pons,1847, p. 56.
P. anal.
a) Feu couvert. Feu maintenu en activité sous une couche de cendre qui en amortit l'éclat et la chaleur. Parfois aussi le feu couvert se dégage un peu. Un écroulement de cendres se fait entre les bûches (A. Daudet, Contes lundi,1873, p. 242).
b) [En parlant du temps, du ciel, etc.] Voilé, assombri. Soleil à demi couvert (Maine de Biran, Journal,1816, p. 233).Le temps couvert de Lorraine, un temps pour les mirabelliers (Barrès, Cahiers,t. 3, 1902-1903, p. 35):
4. Dans ce ciel très couvert, très épais, il y avait çà et là des déchirures, comme des percées dans un dôme, par où arrivaient de grands rayons couleur d'argent rose. Loti, Pêcheur d'Islande,1886, p. 14.
c) [En parlant de la voix et de son timbre] Enroué, rauque. Le timbre couvert produirait l'effet de l'enrouement (Garcia, Art chant,1840, p. 50).
B.− Protégé par un vêtement.
1. Vx. Habillé (en particulier d'une tenue convenable). Bien couvert; proprement couvert (Raban, Marco Saint-Hilaire, Mém. forçat,1828-29, p. 72).
2. Protégé par un vêtement, chaudement habillé. Être chaudement, suffisamment couvert :
5. Sans cesse je devais prendre des précautions, m'inquiéter si je n'étais pas trop couvert, ou trop peu. Gide, Si le grain ne meurt,1924, p. 556.
3. Coiffé d'un chapeau :
6. Assis un peu de travers dans le fond de la grosse Delaunay-Belleville, Simon ne savait s'il devait rester couvert ou non. Il finit par ôter son chapeau melon le plus naturellement qu'il put. Druon, Les Grandes familles,t. 1, 1948, p. 110.
En partic. [En parlant des femmes en Orient] Coiffée d'un voile qui couvre la tête et une partie du visage. Femmes couvertes selon les règles que la religion prescrit (cf. Nerval, Voy. Orient,t. 3, 1851, p. 278).
C.− Dissimulé par ce qui est placé dessus.
1. ART MILIT. Dissimulé, caché, protégé par un écran de défense. Convoi couvert, obstacle couvert. Contre des troupes couvertes mais dispersées, (...) les effets très localisés de très gros projectiles seront assurément disproportionnés à l'énormité de l'effort (Paloque, Artill.,1909, p. 208).
2. Au fig.
a) [En parlant d'une pers. du point de vue de son comportement, de ses sentiments] Dissimulé, en retrait, caché. Ambition couverte, air couvert, malice couverte. Mille aveux couverts (Malègue, Augustin,t. 2, 1933, p. 60).
b) [En parlant des yeux, du regard] Fuyant, voilé par dissimulation. Yeux couverts. Regard couvert (Toulet, Contrerimes,1920, p. 17).
c) Loc. adv. À mots couverts. [Mots] qui cachent un sens qu'on n'ose pas dévoiler. Synon. en termes couverts (cf. Barrès, Cahiers, t. 4, 1905-06, p. 128) :
7. Entre parents, grand'mères et tantes, commençaient, pour m'intriguer davantage, de continuelles conversations à mots couverts; des chuchotements, qu'on faisait mine d'étouffer dès que je paraissais... Loti, Le Roman d'un enfant,1890, p. 231.
Rem. Ac. 1835 signale l'adv. couvertement. Secrètement et en cachette.
Étymol. et Hist. Cf. couvrir1. Fréq. abs. littér. : 3 765. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 6 169, b) 6 715; xxes. : a) 5 166, b) 4 037.