| COURTILIÈRE, subst. fém. Grand insecte orthoptère à élytres courts et longues antennes, de couleur roussâtre qui cause d'importants ravages dans les jardins. Animaux qui gâtent, pillent, dévorent ses semis [de l'homme], ses cultures, ses moissons, guêpes, courtilières, loirs (Pommier, Athéisme et déisme,1857, p. 44).La taupe-grillon ou courtilière (Gryllotalpa vulgaris) (...) un très gros insecte, à l'aspect répugnant (Coupin, Animaux de nos pays,1909, p. 333):Les courtilières causent de véritables ravages dans les semis, quand elles sont nombreuses. Elles fouillent et tracent des galeries comme les taupes. On ne peut guère les détruire qu'en recherchant leurs galeries; ...
A. Gressent, Le Potager mod.,1863, p. 954. Rem. On l'appelle aussi taupe-grillon parce que ses pattes antérieures servent comme chez les taupes à fouir et parce qu'elle produit un bruit analogue à celui du grillon. Prononc. et Orth. : [kuʀtiljε:ʀ]. Ds Ac. 1762-1932. Land. 1834 et Gattel 1841 enregistrent courtillière transcrit : [kuʀtijε:ʀ]. Étymol. et Hist. 1. Fin xiiies. curtiller « jardinière » (G. de Bibbesworth, Traité, éd. A. Owens, 410) − 1493 courtilliere, C. Mansion ds Gdf.; 2. 1547 courteliere entomol. (J. Martin, Architecture de Vitruve, p. 25 vo); ca 1600 courtilliere (Olivier de Serres, VI, 7 ds Gdf. Compl.); 1762 courtilière (Ac.). Au sens 1, fém. de l'a. fr. cortillier, cf. courtillier; au sens 2, emploi fig. de 1 pour désigner l'insecte qui ravage les jardins, ou dér. de courtil*, courtille* « jardin »; suff. -ière*. Fréq. abs. littér. : 8. |