| ![]() ![]() ![]() ![]() COUPOLE2, subst. fém. A.− Voûte hémisphérique ou ovoïde, en forme de coupe renversée couronnant une base circulaire ou inscrite dans un polygone et qui constitue la partie intérieure du dôme. Coupole bulbeuse; coupole de bronze; base circulaire de la coupole. Dans le Périgord (...) un système de coupoles avait prévalu, qui offrait aux édifices une couverture solide et durable (Mérimée, Lettres Viollet-le-Duc,1870, p. 227).Un ami nous fait visiter le Sénat. Je voulais voir surtout la coupole de la bibliothèque qui m'a paru d'une beauté merveilleuse (Green, Journal,1946, p. 37): 1. Les premiers dômes [byzantins] ne présentaient, au-dessus des constructions qu'ils dominaient, qu'une calotte sphérique (...) : la coupole était pour ainsi dire tout à l'intérieur, ne montrant en dehors que ce qui suffisait pour indiquer sa présence.
A. Lenoir, Archit. monastique,1852, p. 291. SYNT. Coupole allongée, aplatie, nervée, ornée, peinte, sphérique; coupole byzantine, italienne, musulmane, russe; coupole de cuivre, de l'Institut, du Panthéon, en brique, en encorbellement, sur pendentifs, sur trompes; double coupole; ailes, maçonnerie, ossature, piliers d'une coupole. − P. métaph. Avoir inscrit son nom, en langue de feu, parmi les plus hauts, sur la coupole idéale de l'art (Sainte-Beuve, Nouv. lundis,t. 6, 1863-69, p. 451).Un homme dont les aventures les plus dramatiques se jouaient sous la coupole de son cerveau (Baudel., Art romant.,1867, p. 457).Sous cette coupole de bon sens qui fait que les lois éternelles de la cité et de la famille (...) sont toujours (...) respectées (L. Daudet, Ét. et mil. litt.,1927, p. 46). − P. ext. Le dôme entier (extérieur et coupole proprement dite). Coupole dorée, illuminée, d'or. L'espace compris entre la colonne de la place Vendôme et la coupole d'or des Invalides (Balzac, Ferragus,1833, p. 143): 2. De Cahors à Angoulême, les églises [romanes] aquitaines à coupoles dessinent sur le ciel des Gaules un profil oriental. Les volumes intérieurs, sous ces vastes calottes de pierre, entre des parois décorées d'arcatures, sont interprétés avec une puissance et une sobriété remarquables.
H. Focillon, Art d'occident,Paris, A. Colin, 1938, p. 79. B.− P. méton. Institution abritée par un édifice à coupole, essentiellement l'Institut de France à Paris et en particulier l'Académie française. « Et lui, qui était en si bon chemin pour l'Institut! » dit un troisième. « Ça ne lui vaudra pas une fameuse presse sous la Coupole, ce mariage-là » (Bourget, Tapin,Une Fille-mère, 1928, p. 232). ♦ Entrer sous la Coupole. Être élu à l'Académie française. Être reçu sous la Coupole. Devenir académicien. Rem. On rencontre l'adj. substantivé coupolé au sens d'« académicien ». Elle [l'institution académique] est nocive, comme visant à créer artificiellement des écrivains de seconde zone, les non-coupolés, auxquels les coupolés imposeraient, s'ils avaient le courage, des règles absurdes et une mauvaise syntaxe (L. Daudet, Stup. XIXes., 1922, p. 188). C.− Emplois spéc. [P. anal. de forme] 1. ASTRON. Calotte métallique rotative surmontant un observatoire. 2. ART MILIT. Épaisse calotte de métal qui abrite des canons de fort calibre et permet de tirer dans toutes les directions. Coupole tournante. ♦ Coupole à éclipse. ,,Qui émerge au-dessus de la plongée au moment où les pièces doivent faire feu et disparaît aussitôt dans une sorte de puits`` (Lar. 19eSuppl. 1890, Nouv. Lar. ill., Lar 20e). 3. ANAT Coupole diaphragmatique. Concavité de la face inférieure (abdominale) du diaphragme. Prononc. et Orth. : [kupɔl]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1666 archit. (Thévenot, Divers voy. curieux, t. III, p. 146 ds Boulan, p. 28 : ils virent plusieurs coupoles de pierres). Empr. à l'ital. cupola, terme d'archit. attesté dep. 1348-63 (M. Villani ds Batt.) et empr. avec transposition de sens au b. lat. cupula « petite cuve, tonnelet », dimin. de cupa (cuve*) STAT. − Coupole1 et 2. Fréq. abs. littér. : 458. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 627, b) 881; xxes. : a) 579, b) 591. BBG. − Archit. 1972, pp. 102-103. − Boulan 1934, p. 28. − Hope 1971, p. 282. |