| COUPÉ, subst. masc. A.− Vx. Voiture fermée, à un ou deux chevaux, à quatre roues et généralement à deux places, et dont la caisse semble coupée de sa partie avant. Un élégant coupé. Ce coupé était une espèce de boîte hermétiquement close et ne prenant jour que par les deux portes (Maupass., Contes et nouv.,t. 1, Échec, 1885, p. 1003).Un coupé qui passait dans la rue avec ses chevaux fleuris de roses au frontail (Proust, Swann,1913, p. 74): 1. De simples fiacres se mêlaient aux coupés de maître, les cochers attendaient parmi les roues, les rangées de chevaux hennissaient, secouaient les étincelles de leurs gourmettes, allumées de soleil.
Zola, Au Bonheur des dames,1883, p. 765. − Coupé de diligence, de chemin de fer. Compartiment antérieur d'une diligence, d'un wagon de chemin de fer, où il n'y a qu'une seule banquette. Un voyageur emprisonné dans un coupé de chemin de fer (Bourget, 2eamour,1884, p. 156): 2. La diligence a trois compartiments comme l'État. L'aristocratie est dans le coupé; la bourgeoisie est dans l'intérieur; le peuple est dans la rotonde.
Hugo, Alpes et Pyrénées,1885, p. 70. B.− Dans la lang. de l'automob. Voiture à deux portes affectant plus ou moins la forme d'une voiture de sport. La voiturette Peugeot, carrossée en coupé décapotable deux places (Tinard, Automob.,1951, p. 364). Prononc. et Orth. : [kupe]. Ds Ac. 1835-1932. Étymol. et Hist. 1. 1661 danse (Molière, Les Fâcheux, I, 3, p. 195); 2. 1660 carosse coupé « carrosse dont le corps a la forme d'une berline dont on aurait coupé le compartiment antérieur » (Recueil [de Sercy] de pièces en prose les plus agréables de ce temps, 1repartie, p. 256 ds R. Philol. fr., t. 24, 1910, p. 109). Part. passé adjectivé puis substantivé de couper* (cf. couper, terme de danse, Rich. 1680 et coupper son carosse, Fur. 1690). |