| COUINER, verbe intrans. A.− [Le suj. désigne un animal] Pousser un couinement : ... nous vîmes venir les quatre petits canetons. (...) Souvent j'avais regardé l'un ou l'autre, l'une ou l'autre de ces très comiques boules de duvet jaunâtre, patauger, sans cesser une seconde de couiner d'une voix fragile et attendrissante, ...
Vercors, Le Silence de la mer,1942, p. 19. − P. métaph. Le nouveau-né, dont s'occupait Laure selon le rite, couinait, miaulait comme un tout jeune chat (L. Daudet, Ariane,1936, p. 247). B.− [Le suj. désigne une chose] Grincer. Cette porte couine, une roue qui couine. Les autos couinent et cornent sur la grand-route (Giono, Chron.,Noé, 1947, p. 352). Prononc. : [kwine], (je) couine [kwin]. Étymol. et Hist. 1867 (Delvau, p. 510 : Couiner. Pleurer − dans l'argot du peuple). Mot dial. notamment de l'Ouest et du Centre, d'orig. onomatopéique (FEW t. 14, p. 650). Fréq. abs. littér. : 15. DÉR. Couineur, subst. masc.,technol. a) Appareil sonore, sorte de haut-parleur. Si une seule de ces données se modifie au-delà de la « fourchette » affichée, une sonnerie donne l'alarme. Justement un « couineur » strident se déclenche. C'est le radar qui avertit de la présence d'un cargo à quelques milles sur l'avant (L'Est républicain,13 juin 1976, p. 21).b) Appareil d'entraînement à la manipulation radiotélégraphique (cf. G. Esnault, Notes complétant et rectifiant « Le Poilu tel qu'il se parle », 1956, p. 177). − [kwinœ:ʀ]. − 1reattest. 1917 « appareil d'instruction de lecture au son » (8egénie ds Esn.); du rad. de couiner; suff. -eur2*. BBG. − Sain. Lang. par. 1920, p. 307. |