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COUFFIN, subst. masc.
A.− Région. (Provence et pourtour de la Méditerranée). Panier souple en vannerie légère, muni d'anses, utilisé pour l'ensemble des petits transports. Synon. cabas* (v. ce mot A), banneau* (v. ce mot A).Elle [Miette] marchait sur les genoux, arrachant activement l'ivraie qu'elle jetait dans un couffin (Zola, Fortune Rougon,1871, p. 175).Du car, dans les filets, on voyait seulement des bâtons noueux et des couffins plats (Camus, Exil et Roy.,1957, p. 1561):
1. On ne rencontrait pas grand monde. De loin en loin, un fardier ... une vieille paysanne de la Ville-des-Baux courbée sous un grand couffin d'herbes aromatiques... A. Daudet, Numa Roumestan,1881, p. 75.
P. méton. Contenu de ce panier. Manger un couffin de figues sèches, de raisins; promettre un couffin d'olives, de pommes.
Arg., région. (Marseille). Le derrière (d'apr. France Suppl. 1907).
B.− P. ext., usuel. Panier du même type, habillé de toile et aménagé en petit lit de bébé :
2. Bébé prendra très vite goût aux déplacements dans les jolis couffins prénatal! légers, ils se transportent facilement d'un endroit à un autre et deviennent de ravissants berceaux grâce à leurs supports pliants. Catal. (Prénatal), automne-hiver 1977, p. 70.
Rem. On rencontre ds la docum. coffin, subst. masc., région. a) Petit panier, coffret. Trois coffins de pâte à la guimauve (Flaub., MmeBovary, t. 1, 1857, p. 103). b) Étui contenant de l'eau que le faucheur porte à la ceinture et dans lequel il met sa pierre à aiguiser (on dit également coyer). Cette dernière [la pierre à affûter] se place dans le « coyer (...) » de bois (Dauphiné), le (...) « coffin », fait d'une corne de vache (Normandie, Brie), qui pend à la ceinture du faucheur (Menon, Lecotté, Village Fr., t. 1, 1954, p. 114).
Prononc. : [kufε ̃]. Étymol. et Hist. 1478 (Comptes du roi René, I, 102, éd. G. Arnaud d'Agnel). Empr. à l'a. prov. coffin, ca 1225, Prise de Damiette, 92-94 ds Levy Prov. t. 1, p. 273, prov. couffin (Mistral), du lat. impérial cophinus « corbeille, panier », lui-même empr. au gr. κ ο ́ φ ι ν ο ς de même sens. Sont directement empr. au lat., dès 1220, coffin « panier » (G. de Coincy, Miracles de la Vierge, éd. F. Koenig, 2114, t. 4, p. 522) qualifié de ,,vieux mot`` ds Trév. 1752, a survécu dans certains dial. (FEW t. 2, p. 1153 b) et 1869, coffin « étui pour la pierre à aiguiser du faucheur » (Lar. 19e) (dans ce dernier sens, coffin p. ext. « panier » → « ce qui sert à ranger quelque chose, étui » [cf. « étui pour les aiguilles » 1669 ds FEW, loc. cit.] a supplanté dans certains dial. queux, représentant le lat. cotem, v. FEW, t. 2, p. 1242 b).