| COUÉ, ÉE, adj. Vieux A.− [En parlant d'animaux, spéc. de chiens] À qui l'on n'a pas coupé la queue. Chien coué. Rem. Le mot est attesté ds Ac. Compl. 1842, Besch. 1845, Lar. 19e-20e, Littré, Guérin 1892. B.− [En parlant de démons] Littér. et rare. Qui a une queue. Autrefois les anges, comme moi révoltés, se montraient aux Chrétiens sous des apparences grotesques et ridicules, noirs, cornus, velus, coués, les pieds fourchus (A. France, Révolte anges,1914, p. 105). Prononc. et Orth. : Seule transcr. ds Littré : kou-é, fém. -ée. La forme homon. couée, subst. fém., est une var. région. de couvée (cf. Coulabin, Dict. loc. pop. Rennes, 1891 et Rougé, Folkl. Touraine, 1943). Étymol. et Hist. 1155 cué (Wace, Brut, 13737 ds Keller, p. 39 a); qualifié de ,,vieux terme de chasse`` ds Trév. 1704. Dér. de l'a. fr. coue « queue »; suff. -é*. Bbg. Dauzat Ling. fr. 1946, p. 271. − Rickard (P.). Anglois coué and l'Anglois qui couve. Fr. Stud. 1953, t. 7, pp. 48-55. |