| COSTUMIER, IÈRE, subst. A.− Personne qui fabrique, vend ou loue des costumes de bal. Il s'arrêtait devant les costumiers, regardait les oripeaux de carnaval dans le flamboiement du gaz (Goncourt, M. Salomon,1867, p. 86). B.− Personne qui s'occupe des costumes d'un spectacle, d'une entreprise de spectacle. La costumière de l'Opéra : Les costumiers de théâtre savent qu'il suffit d'une perruque poudrée pour déguiser très suffisamment quelqu'un et le rendre méconnaissable.
Proust, Le Temps retrouvé,1922, p. 938. − P. méton., rare. Lieu où l'on revêt des costumes. Dans la salle de réunion des pères, baptisée « costumier » pour l'occasion, les acteurs achevaient de s'habiller. Pêle-mêle, moines et cardinaux revêtaient leurs soutanes (Estaunié, Empreinte,1896, p. 104). Rem. On rencontre ds la docum. un ex. où le mot est employé adjectivement dans le sens de « relatif au costume » (cf. costume A, p. méton.). Les personnages de « Notre-Dame », Esméralda, Frollo, Quasimodo, Phœbus, Louis XI, ont exactement le même genre de réalité costumière que les personnages d'« Ivanhoé » (Thibaudet, Hist. litt. fr., 1936, p. 250). Prononc. et Orth. : [kɔstymje], fém. [-mjε:ʀ]. Ds Ac. depuis 1835. Étymol. et Hist. 1799 (La Veaux, Dict. fr.-all. d'apr. Th. Ranft ds Z. fr. Spr. Lit., t. 35, p. 134). Dér. de costume*; suff. -ier*. Fréq. abs. littér. : 27. Bbg. Quem. 2es. t. 4 1972. − Uren (O.). Le Vocab. du cin. fr. Fr. mod. 1952, t. 20, p. 207. |