| ![]() ![]() ![]() ![]() CORRÉGIEN, IENNE, adj. A.− Propre au Corrège, caractéristique de son art : 1. Il [Corrège] a su dégager de la femme et de l'enfant une grâce qu'on ne soupçonnait pas (...) et qu'on ne saurait mieux désigner que par le nom même du peintre tourné en épithète : grâce corrégienne.
T. Gautier, Guide de l'amateur au Musée du Louvre,1872, p. 228. B.− À la manière du Corrège, qui présente une ressemblance avec l'art du Corrège (par la grâce, le caractère évanescent). Orth. On rencontre ds la docum. la graph. corréggien (supra ex. 2). Étymol. et Hist. 1812 grâce corrégienne (Stendhal, Corresp., t. 1, p. 385). Dér. du nom du Corrège, peintre italien [ca 1489-1534] célèbre pour ses décorations des églises de Parme. Fréq. abs. littér. : 3. Bbg. Pamart (P.). Écriture artiste et créations verbales. Vie Lang. 1970, p. 306.1. Dont le style ou la facture ressemble à ceux du Corrège. a) [En parlant d'un peintre] Qui peint à la manière du Corrège. Paul Baudry a été tour à tour corrégien, véronésien, mais n'a jamais eu de signature à lui (Goncourt, Journal,1886, p. 527). − Emploi subst. La grâce un peu lâchée des derniers corrégiens (Hourticq, Hist. Art,La France, 1914, p. 165). b) [En parlant de pers. ou de détails d'un tableau] Il [Greco] évitera de donner presque le même visage à la Vierge et au plus jeune des bergers, tous deux encore très corrégiens (Escholier, Greco,1937, p. 111). 2. [En parlant d'une pers., principalement du visage] D'un type ressemblant à celui des personnages peints par le Corrège : 2. ... une génération [de filles] fine et mince, à front large, aux yeux « qui font le tour » d'une petite tête, à nez proéminent, à bouche et menton étroits, corréggiens si on peut dire.
Larbaud, Journal,1932, p. 265. Rem. La docum. atteste le subst. masc. corrégianisme. Caractère de ce qui est à la manière du Corrège (supra B 1). C'est merveilleux, le fondu, le flou, le corrégianisme de cette planche (Goncourt, Journal, 1893, p. 495). |