| CORNEMUSER, verbe intrans. Jouer de la cornemuse. Le char des moissonneurs, enrubanné et cornemusant (Maupass., Contes et nouv.,t. 1, Les 25 francs de la Supérieure, 1888, p. 252).− P. métaph. Dans quel vertige ne tombe pas l'esprit qui se complaît au spectacle de sa propre chute, (...) se vide, se remplit le ventre de vent, s'enfle, souffle, s'essouffle, cornemuse (Cendrars, Bourlinguer,1948, p. 109). Rem. On rencontre ds la docum. le subst. masc. cornemusage. Action de jouer de la cornemuse. Tu n'as donc pas besoin de te jeter dans le cornemusage puisque ta mère y voit des inconvénients (Sand, Maîtres sonneurs, 1853, p. 355). Attesté aussi ds Lar. 19e20e, Guérin 1892. Prononc. : [kɔ
ʀnəmyze], (je) cornemuse [kɔ
ʀnəmy:z]. Étymol. et Hist. Av. 1313 (La Dame a la Licorne, éd. F. Gennrich, 655). Composé tautologique de corner* et de muser au sens de « jouer de la musette » (ca 1223, G. de Coincy, éd. F. Koenig, II Dout., 706), v. musette. Fréq. abs. littér. Cornemusant : 1. Bbg. Brücker (F.). Die Blasinstrumente in der altfranzösischen. Literatur. Giessen, 1926, p. 53. |