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CORNAC, subst. masc.
A.−
1. Personne chargée de soigner et de conduire les éléphants qui servent aux travaux agricoles ou forestiers et aux transports, notamment en Asie :
Au premier plan, devant soi, toujours la nuque de bronze du cornac, et par instant deux énormes oreilles grises qui se soulèvent pour battre l'air comme des éventails. Loti, Un pèlerin d'Angkor,1912, p. 185.
2. P. ext., vx. Montreur d'animaux. [Le bateleur montreur de bêtes] qu'ils appelaient le cornac (Vidocq, Mém.,t. 1, 1828, p. 22).
B.− Fig. et fam.
1. Celui qui introduit, guide quelqu'un. Être le cornac (de qqn), faire office, servir de cornac, prendre pour cornac. Synon. guide, introducteur.Mon cornac m'a conduit [à Baden] chez de très belles dames (Mérimée, Lettres à inconnue,1870, t. 1, p. 351).
Spéc. Personne qui sert de guide à des touristes. Synon. cicerone.Si (...) vous vous faites le cornac d'une famille anglaise (Balzac, Œuvres div.,t. 2, 1850, p. 21).
2. Personne qui défend, soutient (une autre personne, une idée, etc.). Le cornac de l'art japonais (Goncourt, Journal,1883, p. 252).M. Catlin, le cornac des sauvages (Baudel., Salon,1846, p. 135).
Rem. 1. Attesté ds Ac. 1878-1932. 2. On rencontre ds la docum. le verbe trans. fam. cornaquer, dér. du sens B. Servir de guide à quelqu'un. Gaiffe est revenu de « cornaquer » le fils Solar en Italie (Goncourt, Journal, 1857, p. 422). Attesté ds Rob. Suppl. 1970.
Prononc. et Orth. : [kɔ ʀnak]. Ds Ac. 1798-1932. Étymol. et Hist. 1637 Cornaca « conducteur d'éléphant » (P. d'Avity, Le Monde, ou la Description générale de ses quatre parties, Asie, p. 730 ds Arv., p. 202); 1685 Cornac (Ch. Dellon, Rel. d'un voy. aux Indes Or., t. I, p. 168 ds König, p. 78). Empr. au port. cornaca « id. », attesté dep. 1612 (Diogo do Couto ds Dalg.; la source du passage de d'Avity cité supra est Teixeira, voyageur portugais écrivant en esp.) et issu du cinghalais kūrawa-nāyaka « dresseur d'éléphants ». Fréq. abs. littér. : 33. Bbg. Arv. 1963, p. 202. − Boulan 1934, p. 202. − Mat. Louis-Philippe 1951, p. 194, 292.