| CONVULSIONNAIRE, adj. A.− Qui est fréquemment affecté de convulsions de tout le corps, généralement d'origine psychique. Malade convulsionnaire. − P. méton. Caractéristique des personnes convulsionnaires. Danser une danse convulsionnaire (Beauvoir, Mandarins,1954, p. 463). − Emploi subst. Malade convulsionnaire, personne affectée de convulsions. Un artiste est, à peu de chose près, une sorte de convulsionnaire (Gobineau, Pléiades,1874, p. 60): La petite bossue devenait terrible (...) son corps difforme secoué de tremblements spasmodiques (...) Celle-là était une véritable convulsionnaire, car l'hystérie ne distingue pas entre les cultes...
A. Daudet, L'Évangéliste,1883, p. 205. ♦ HIST. Les convulsionnaires de Saint-Médard (cf. étymol.). Il est secoué, il tressaute, comme les convulsionnaires étendus sur le tombeau de Pâris (Montherl., Songe,1922, p. 169). ♦ P. métaph. Les frères Dorst, ces clowns, non, ces convulsionnaires (Mallarmé, Dern. mode,1875, p. 773). B.− Littér. [En parlant de collectivités] Synon. expressif de convulsé, convulsif.Notre monde convulsionnaire (Duhamel, Notaire Havre, 1933, p. 128). Prononc. et Orth. : [kɔ
̃vylsjɔnε:ʀ]. Ds Ac. 1762-1932. Étymol. et Hist. 1. 1735 adj. (Hecquet, Le Naturalisme des convulsions dans les maladies de l'épidémie convulsionnaire, [titre de l'un de ses ouvrages] ds R. Hist. litt. Fr., t. 8, p. 494); 1736 subst. (Id., Lettre sur la convulsionnaire en extase, ou la vaporeuse en rêve, [id.], ibid.); 2. 1754 subst. masc. plur. « nom donné à une secte de jansénistes fanatiques qui étaient pris de convulsions sur la tombe du diacre Pâris [✝ 1727] au cimetière de Saint-Médard à Paris » (Encyclop. t. 4). Dér. de convulsion*; suff. -aire*. Fréq. abs. littér. : 33. |