| CONTROVERSISTE, subst. masc. A.− THÉOL. Celui qui débat quasiment par profession, des matières de controverse. C'est un célèbre, un zélé controversiste (Ac.1798-1932) : 1. Elle voulut que ces mêmes facultés qui l'avaient faite philosophe la rendissent chrétienne, et que sa conversion fût tout entière l'œuvre de son cerveau. (...). Alors elle se jeta à des études qui auraient usé la puissance de travail d'un homme. Interprètes de l'Ancien et du Nouveau Testament, apologistes, controversistes, elle parcourut des livres sans nombre, jusqu'aux plus secs, aux plus ardus, aux plus abstraits de la théologie, ...
E. et J. de Goncourt, MmeGervaisais,1869, p. 181. B.− P. ext. Celui qui sait débattre avec habileté, comme un professionnel de la controverse : 2. Quant à discuter les thèses de l'auteur, je viens de dire précisément pourquoi je ne m'y sens pas enclin. Je ne suis pas controversiste. Je m'efforce d'être historien. Et je n'incrimine point les intentions de M. de Lagarde, mais, encore une fois, sa méthode.
Febvre, Combats pour l'hist.,1927, p. 78. Prononc. et Orth. : [kɔ
̃tʀ
ɔvε
ʀsist]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1630 relig. (Monet Abrégé); 1843 « personne habile à soutenir une discussion importante » (Balzac, Cath. Médicis, introd., p. 6). Dér. de controverse*; suff. -iste*. Fréq. abs. littér. : 28. |