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CONTRE-RÉFORME, subst. fém.
HIST. Réforme catholique en réaction à la Réforme protestante du xviesiècle :
En tous cas, pratiquement, certains excès dans l'usage des moyens humains et politiques, du côté protestant avec la Genève de Calvin, du côté catholique au temps de la Contre-Réforme et de l'Ancien Régime (dans ces excès, l'Église comme telle n'était pas engagée, mais ils se sont produits dans l'Église), ont fait passer sur les hommes, ... Maritain, Humanisme intégral,1936, p. 117.
Rem. 1. ,,L'expression de « Contre-Réforme » (...) est usuelle, mais elle est erronée (...). La prétendue « Contre-Réforme » n'a pas commencé avec le concile de Trente, longtemps après Luther, mais elle est antérieure de beaucoup (...) à l'éclat de Wittenberg`` (Daniel-Rops, Hist. de l'Église du Christ, L'Église de la Renaissance et de la Réforme, 2, Paris, Fayard, 1955, p. 7). 2. Lar. 19eet à sa suite qq. dict. attestent contre-réformiste, adj., avec un sens pol. « qui est opposé à la réforme ». Le parti contre-réformiste.
Prononc. et Orth. : [kɔ ̃tʀ ə ʀefɔ ʀm̥]. Cf. contre-. Étymol. et Hist. 1914 (Hourticq, Hist. art, Fr., p. 174). Calque à l'aide de contre-* et de réforme* de l'all. Gegenreformation, terme employé pour la 1refois par le juriste all. J.-S. Pütter en 1776 pour désigner, au plur., le retour par la force à la pratique catholique d'un territoire devenu protestant; désigne par la suite, d'abord au plur. puis au sing., la puissance de redressement existant au sein même du catholicisme de 1550-60 à la Guerre de Trente ans; cf. 1876, M. Ritter, Deutsche Geschichte im Zeitalter der Gegenreformation, Stuttgart, 1889, v. catholicisme. Fréq. abs. littér. : 11.