| CONSUBSTANTIATION, subst. fém. A.− THÉOL. Théorie soutenue par les anciens théologiens luthériens et relative à une modalité de la présence eucharistique qui exclut la transsubstantiation : L'indication des deux éléments marque encore un autre aspect du symbolisme eucharistique : « deux éléments, l'un terrestre, l'autre céleste, non pas dans le sens d'une consubstantiation, puisque les éléments sont devenus le corps et le sang de Jésus-Christ... »
Théol. cath.t. 14, 1, 1939, p. 502. B.− P. ext., littér. Union intime. J'estime que la puissance et la portée d'une littérature et d'une philosophie (...) se mesurent à la fréquentation, ou, mieux, à la consubstantiation des humanités latines et grecques (L. Daudet, Ét. et milieux littér.,1927, p. 32). Prononc. et Orth. : [kɔ
̃sypstɑ
̃sjasjɔ
̃]. Ds Ac. 1878 et 1932. Étymol. et Hist. 1567 (J. de Seres, Les six livres du sacrement de l'autel, 1, a ds Fr. mod., t. 5, p. 73). Lat. du xvies., consubstantiatio mot créé par les Luthériens (cf. Bossuet, Hist. des variations des églises protestantes, livre II ds
Œuvres complètes, éd. F. Lachat, t. 14, p. 51 sqq.) à partir de cum et substantia; consubstantiatio est attesté au vies. au sens de « mélange des substances divine et humaine dans le Christ ». |