| * Dans l'article "CONSTRUCTIF, IVE,, adj." CONSTRUCTIF, IVE, adj. Qui est propre à construire*, à réaliser quelque chose; qui est capable d'élaborer quelque chose. Le socialisme « critique » doit être, plus que tout autre, agissant et constructif (Jaurès, Ét. socialistes,1901, p. LIII):1. Pas de métaphysique de l'être pur sans la révélation biblique, mais, aussi, sans la philosophie grecque, pas de métaphysique issue de cette révélation. S'il en est ainsi, dire que l'esprit de la philosophie médiévale, dans ce qu'elle eut de constructif et de créateur, n'est que l'esprit même de la philosophie chrétienne, c'est simultanément affirmer que le moyen âge fut une époque de progrès philosophique et que ce progrès reposait sur la continuité d'une tradition.
Gilson, L'Esprit de la philos. médiév.,t. 1, 1931, p. 214. − Spéc. Définitions constructives ou synthétiques, p. oppos. à définitions descriptives ou analytiques : 2. Un des meilleurs moyens pour raisonner sur des éléments abstraits consiste à employer, non pas des définitions constructives mais des définitions descriptives.
Les Gds courants de la pensée mathématique, 1948, p. 125. SYNT. Dialogue constructif (Traité de sociol., 1967, p. 80); effet constructif (Teilhard de Chardin, Le Phénomène humain, 1955, p. 130); effort constructif (L'Univers écon. et soc., 1960, p. 5209); intelligence constructive p. oppos. à esprit critique (E. Faure, L'Esprit des formes, 1927, p. 27); travail constructif (L'Univers écon. et soc., 1960, p. 2403); vues constructives (R. Villemer, L'Organ. industr., 1947, p. 18). Prononc. : [kɔ
̃stʀyktif], fém. [-i:v]. Étymol. et Hist. xves. [ms.] (Gloss. lat.-fr., Richel. Cat 7679 ds Gdf.), seulement au xves., gloses; puis 1863 (Littré). Empr. au b. lat. constructivus « propre à construire ». Fréq. abs. littér. : 61. DÉR. 1. Constructivisme, subst. masc.,B.-A. Mouvement artistique se préoccupant de l'esthétique de l'assemblement des plans et des lignes. Constructivisme sec et dogmatique (Arts et litt. dans la société contemp.,1936, p. 6407).− [kɔ
̃stʀyktivism̥]. − 1resattest. vers 1925 d'apr. Rob. Suppl.; 1933 (A. Levinson, Les Visages de la danse, p. 112); du rad. de constructif, suff. -isme*; sur ce mouvement artistique d'abord apparu en Russie v. aussi M. Gieure, La peinture moderne, Paris, P.U.F., 1958, no28. − Fréq. abs. littér. : 1. 2. Constructivité, subst. fém.Faculté qui, selon les phrénologues, pousse l'homme et, p. ext., les animaux, à construire, à bâtir. Il [Isidore] ne savait pas que le vieux comte, ayant l'instinct et le goût de ce que les phrénologues appellent aujourd'hui « constructivité », s'entendait beaucoup mieux que lui à juger les travaux de l'atelier (G. Sand, Le Compagnon du Tour de France,1840, p. 172).Au fig. Constructivité systématique de Weierstrass (Les Gds courants de la pensée mathématique,1948, p. 449).− Seule transcr. ds Littré : kon-stru-kti-vi-té. − 1reattest. 1840 (G. Sand, loc. cit.); de constructif, suff. -ité*. BBG. − Dub. Dér. 1962, p. 36 (s.v. constructivisme). − Quem. 2es. t. 3 1972 (s.v. constructiviste). |