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CONSTERNÉ, ÉE, part. passé et adj.
I.− Part. passé de consterner*.
II.− Adjectif
A.− [Le subst. désigne une pers. ou une collectivité] Accablé et épouvanté. Synon. atterré, bouleversé, catastrophé, désespéré.Au fond des prisons (...) on ne rencontrait que des êtres humains déviés, consternés (Cendrars, Moravagine,1926, p. 98).Un monde consterné appréhendant de se livrer à la moindre manifestation de vie (E. et J. de Goncourt, Journal,1886, p. 612):
1. Je conseille à ceux qui prêchent le gouvernement absolu, d'aller faire un tour en Turquie : des provinces désertes, des peuples consternés, la stupeur de l'esclavage, la brutalité du pouvoir, voilà les admirables effets du gouvernement absolu et de l'empire militaire. Chateaubriand, Correspondance gén.,t. 1, 1789-1824, p. 229.
B.− [Le subst. désigne une pers., une partie ou un aspect de l'être] Découragé par un événement qui provoque la désaprobation et la tristesse. Synon. partiels chagriné, étonné, surpris.
1. [Sans compl.] :
2. Le grand fumeur grimpa en haut d'un jeune chêne (...) Jean le Chouan saisit une des branches et leurs poids réunis fit fléchir l'arbre (...) Martinet les regardait faire d'un œil consterné. Nerval, Le Marquis de Fayolle,1855, p. 177.
2. [Avec compl., prép. par ou de] (Des) gens consternés par la colère de l'Empereur (Las Cases, Le Mémorial de Sainte-Hélène,t. 1, 1823, p. 322).Des froncements de sourcils consternés (Courteline, Ah! Jeunesse,1894, p. 46).
SYNT. Air, silence, visage consterné; cri, figure, maison, mine, œil, parole, regard, sourire, tête, visage, voix consterné(e). PARAD. Abattu, ahuri, blessé, douteux, épuisé, étonné, immobile, ivre, mécontent, muet, piteux, stupéfait, tremblant.
C.− Vous me voyez consterné (formule de politesse). Vous me voyiez consterné (...) nous allions partir, ma femme me donnait son chapeau (...) et tout à coup... vlan... sa névralgie (E. Labiche, Célimare le bien-aimé,1863, II, 13, p. 85).
D.− Arch. littér. [En parlant d'une chose, d'un sentiment ou d'un groupe de pers.] Bouleversé, jeté à bas, piétiné. C'était le troisième matin après l'aventure nocturne de la bibliothèque (...) il méditait sa bibliothèque consternée (A. France, La Révolte des anges,1914, p. 42).
Fréq. abs. littér. : 513. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 702, b) 1 039; xxes. : a) 869, b) 502.