| ![]() ![]() ![]() ![]() CONSTANTE, subst. fém. Quantité dont la valeur reste toujours la même. A.− Domaine des sc. et techn. 1. MATH. Terme possédant une valeur invariable, dans une équation, une expression algébrique, une intégrale (cf. H. Poincaré, Leçons sur les hyp. cosmogoniques, 1911, p. 154). Rem. Dans l'arg. de l'École polytechnique, le mot désigne p. méton. un élève étranger, externe. N'ayant pas d'uniforme, ils n'ont naturellement pas d'épée, c'est-à-dire de tangente : ayant une tangente nulle, ce sont des constantes (Lévy-Pinet 1894, p. 115). 2. PHYS. Donnée numérique fixe, déterminée par expérience ou par calcul, et servant soit à identifier un corps pur ou un mélange, soit à démontrer une propriété d'un appareil. Le bénéfice tiré de l'unification des constantes fondamentales a été considérable (Hist. gén. des sc.,t. 3, vol. 2, 1964, p. 518). − Spécialement ♦ Constante des gaz parfaits. Quantité désignée par la lettre R et servant à déduire la loi des gaz parfaits (cf. MmeP. Curie, L'Isotopie et les éléments isotopes, 1924, p. 182). ♦ Constante solaire. ,,Quantité de chaleur solaire qui parvient à la Terre, avant absorption par l'atmosphère, par cm2et par mn`` (Muller 1966); cf. E. Schatzman, Astrophysique, 1963, p. 45. SYNT. Constante de désintégration, de dissociation; constante de la gravitation universelle (cf. V. Kourganoff, Astron. fondamentale élémentaire, 1961, p. 94); constante d'intégration, de propagation, de temps. 3. Autres domaines a) BIOLOGIE ♦ Constantes biologiques. ,,Chiffres ou corrélations approximativement fixes chez l'individu normal, et dont les variations indiquent un état pathologique défini`` (Lar. méd. 1970). ♦ Constante uréo-secrétoire (ou d'Ambard). Rapport de concentration entre le sang et l'urine (cf. Sézary ds Nouv. Traité Méd., fasc. 8, 1925, p. 69). b) ÉLECTR. Constante diélectrique. Mesure de la capacité inductive spécifique d'un corps par rapport à celle du vide (cf. Hist. gén. des sc., t. 3, vol. 2, 1964, p. 275). B.− Domaine des sc. hum. 1. Élément invariable, utilisé le plus souvent comme point de repère. « Ils naquirent, ils souffrirent, ils moururent. » Qu'il y ait de terribles constantes dans l'histoire de l'humanité, par Dieu, nous le savons bien! (Guéhenno, Journal d'une« Révolution », 1937, p. 60). 2. Spécialement a) LING. [Dans un énoncé] Partie du discours qui ne change pas (cf. Ling. 1972). b) POÉT. Constante rythmique. Élément rythmique fixe de trois ou cinq syllabes, apparaissant à intervalles variables dans certains poèmes en vers libres (cf. G. Duhamel, Ch. Vildrac, Notes sur la techn. poét., 1925, pp. 13-14). c) PHILOS., PSYCHOL. Orientation stable et permanente (cf. Mounier, Traité du caractère, 1946, p. 576). Prononc. et Orth. : [kɔ
̃stɑ
̃:t]. Ds Ac. 1762-1932, au plur. pour le sens de géométrie. Étymol. et Hist. 1669 (Varign., Acad., 1699, Mém., p. 55 ds Trév. 1752). Substantivation de constant*. |