| CONSANGUINITÉ, subst. fém. A.− Relation entre les enfants d'un même père; relation de parenté entre descendants d'un ancêtre proche commun. Liens, rapports de consanguinité. Degré de consanguinité. Somme des générations en remontant à l'ancêtre commun. Rem. 1. Huysmans (Là-bas, t. 2, 1891, p. 211) emploie la var. consanguinéité. 2. Consanguinité possède tous les emplois spéc. de consanguin. − P. ext. Toute parenté physique, par le sang. Des parentés d'âme, indépendantes de toute consanguinité (Bloy, Journal,1899, p. 354). − P. métaph. Affinité profonde. La consanguinité des esprits; consanguinité avec qqn : Il y a entre les deux peuples connexion intime, consanguinité incontestable. Ils sortent des mêmes sources; ...
Hugo, Le Rhin,1842, p. 452. B.− P. méton., rare. Communauté des descendants d'un même ancêtre. Au sein de la consanguinité humaine (Teilhard de Chardin, Le Milieu divin,1955, p. 152). Prononc. et Orth. : [kɔ
̃sɑ
̃gɥinite] ou [kɔ
̃sɑ
̃ginite]. [-gi-] ds Barbeau-Rodhe 1930 et Passy 1914; cf. aussi ds Fér. 1768 et Gattel 1841. [-gyi-] ds Lar. Lang. fr., Pt Lar. 1968 et Pt Rob.; cf. aussi ds Fér. Crit. t. 1 1787, Land. 1834, Nod. 1844, Besch. 1845, Fél. 1851, Littré (qui note cependant que la prononc. [-gi-] serait préférable par souci d'harmonie avec consanguin) et DG. Pour les ouvrages cf. Kamm. 1964, p. 156 et Rouss.-Lacl. 1927, p. 155. [-gi-] ou [-gyi-] ds Warn. 1968; cf. aussi ds Fouché Prononc. 1959, p. 343. Pour cette hésitation cf. encore Buben 1935, § 186. Le mot est admis ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1277, 7 janv. (Ord. de Phil. III ds Gdf. Compl.). Empr. au lat. consanguinitas « lien du sang, de parenté » pris souvent au sens large de « communauté d'origine ». Fréq. abs. littér. : 24. |