| CONNAISSABLE, adj. A.− Vieilli. [Le plus souvent en parlant d'une pers.] Qui peut être reconnu (cf. reconnaissable). La fièvre et la toux (...) font un ravage affreux sur cette pauvre figure; il n'est plus connaissable (E. de Guérin, Lettres,1837, p. 144). B.− PHILOS. ou cont. philos., lang. littér. Qui peut être connu : 1. La science est une économie de temps et d'efforts obtenue par un procédé qui rend les faits rapidement connaissables et intelligibles;
Ch.-V. Langlois, Ch. Seignobos, Introd. aux ét. hist.,1898, p. 228. − Emploi subst. masc. avec valeur de neutre. Le connaissable p. oppos. à l'inconnaissable. Ce qui peut être connu : 2. ... il serait bon de définir une sorte de métaphysique plus modeste, qui serait une cosmologie du connaissable, au delà de l'observable.
Ruyer, La Cybernétique,1954, p. 220. Prononc. et Orth. : [kɔnεsabl̥]. N'est admis que ds Ac. 1694-1798 (sous l'anc. forme) puis Ac. 1932 (sous la forme mod.). Cf. connaître. Étymol. et Hist. 1. 1220 conisavle « qui peut être connu » (Ch. du sire d'Aengien, Ghislenghien, Arch. du roy. de Belg. ds Gdf.); 2. 1235 cognissables « qui peut être reconnu » (Ch. de 1235, Cathédrale de Metz, no9, Arch. de la Moselle, ibid.). Dér. de connaître*; suff. -able*. Fréq. abs. littér. : 32. |