| CONFUSIONNISME, subst. masc. A.− [Concerne l'état dans lequel une pers. présente des entités abstr.] Tendance à entretenir la confusion et à empêcher l'analyse; résultat de cette attitude : Elle [la statue] ne tardera pas à rencontrer Praxitèle qui éveillera tendrement en elle les centres de la volupté. Après lui le passage psychologique va profiter de l'hésitation du plan et du flottement du profil pour empiéter sur leur domaine, brouiller, dans un confusionnisme grandissant, les rapports essentiels et simples qu'ils révélèrent dans l'objet, et par là s'éloigner des contacts vivifiants de cet objet avec le monde.
É. Faure, L'Esprit des formes,1927, p. 27. Rem. ,,Que de gens, même cultivés, seraient à la lettre malades, s'ils ne remplaçaient les mots d'origine par des néologismes informes, les locutions saines par des façons de parler incongrues, dont le ridicule même finit par leur échapper! On me cite cette phrase d'un ancien ministre : « La guerre a aggravé au centuple le confusionnisme préexistant » (...) je vous demande un peu ce qu'il y a de plus dans confusionnisme que dans confusion`` (A. Hermant, Les Samedis de M. Lancelot, Paris, Flammarion, 1931, p. 246). B.− PSYCHOL. ,,Caractéristique primitive de la pensée syncrétique enfantine, où tout s'entremêle, se succède, alterne, fusionne ou se juxtapose en l'absence de relations définies`` (Lafon 1969). Prononc. : [kɔ
̃fyzjɔnism̥]. Étymol. et Hist. 1924 (Du Bos, Journal, p. 86). Dér. de confusion*; suff. -isme*. Fréq. abs. littér. : 4. |