| CONFIANT, ANTE, adj. A.− [En parlant d'une pers. ou de son comportement] 1. Qui a confiance en quelqu'un ou en quelque chose. Confiant dans l'avenir : 1. ... ce peuple portait avec lui la grande idée de l'unité de Dieu, et ce qu'il y avait de vérité dans cette idée élémentaire suffisait pour le séparer des autres peuples, et pour le rendre fier de ses proscriptions et confiant dans ses doctrines providentielles.
Lamartine, Voyage en Orient,t. 1, 1835, p. 449. ♦ Absol. L'amour du roi était confiant et aveugle (Thierry, Récit des temps mérovingiens,t. 2, 1840, p. 217).On vivait confiant et serré contre toi [Nature] Comme les nids qui sont au soleil sous les toits (A. de Noailles, Le Cœur innombrable,1901, p. 57). ♦ Emploi subst. : 2. Tous les étrangers et les paysans, partagés en deux camps, celui des confiants et celui des incrédules, s'intéressaient à cette cure [du paralytique].
Maupassant, Mont-Oriol,1887, p. 88. − Spéc. Confiant en soi : 3. Mais c'est un pays résolu, confiant en soi, maître de lui-même, qui vient de réapparaître entre l'Atlantique et le Rhin.
De Gaulle, Mémoires de guerre,1959, p. 419. ♦ Absol. Être trop confiant. 2. Disposé par nature à la confiance : 4. − Il était déjà comme ça étant petit, dit Madame l'Aumône : un peu cachottier.
− C'est pas tant qu'il était cachottier, dit Suzanne, mais il était pas très confiant confiant.
Queneau, Loin de Rueil,1944, p. 210. B.− [En parlant d'une attitude ou d'un acte envisagés sous le rapport de l'impression qui s'en dégage] Qui exprime la confiance. Un air, un sourire, un regard, un sommeil confiant; une prière confiante; des paroles confiantes; la main confiante d'un enfant : 5. On y retrouve cette grâce ingénue, confiante, un peu pastorale, dont les apparitions fugitives étonnent et touchent, chez cet homme héroïque, dont la volonté est le plus souvent tendue.
R. Rolland, Beethoven,t. 2, 1928, p. 351. Prononc. et Orth. : [kɔ
̃fjɑ
̃], fém. [-ɑ
̃:t]. Ds Ac. 1718-1932. Étymol. et Hist. 1. xives. confient « qui a confiance » (en parlant d'une personne) (Evast et Blaquerne, B.N. 17058, fo80 vods Gdf. Compl.); av. 1752 « id. » (d'un inanimé) (Voltaire ds Trév. 1752 : Amitié [...] confiante); 2. 1810 « qui exprime la confiance » (Mmede Staël, De l'Allemagne, t. 3, p. 34 : Empressement gauche et confiant). Part. prés. substantivé de confier*. Fréq. abs. littér. : 906. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 1 111, b) 1 365; xxes. : a) 1 463, b) 1 293. |