| CONDIGNE, adj. A.− Arch. et rare. Parfaitement digne. De même que le corps découvre et dégage dans la matière les éléments qui lui sont appropriés, de même la personne humaine ne trouve que dans son semblable l'ordre condigne de sa jouissance (Claudel, La Ville,2eversion, 1901, p. 462). B.− THÉOL. CATHOL., vx. Exactement proportionné à la faute ou à la récompense. Peine, satisfaction, mérite condigne. Rem. Attesté ds Ac. Compl. 1842, Lar. 19e-20e, Besch. 1845, Littré, DG, Guérin 1892 et Quillet 1965. Prononc. Dernière transcr. ds DG : kon-dīñ' (ñ = ɳ). Étymol. et Hist. 1328-42 condigne satisfaction (Renart le Contrefait, éd. G. Raynaud et H. Lemaitre, 2ebranche, 243, 22) − 1611, Cotgr.; repris dep. Trév. 1752. Empr. au lat. class. condignus « tout à fait digne » en lat. chrét. « convenable, proportionné ». |