| CONCERTÉ, ÉE, part. passé et adj. I.− Part. passé de concerter*. II.− Adjectif A.− Qui découle d'une réflexion, d'une étude généralement faite en accord avec d'autres personnes. Action concertée, plan concerté. La précipitation gâte les entreprises les mieux concertées (Gide, Journal,1912, p. 368): 1. ... le conseil supérieur de guerre des gouvernements dont les décisions concertées ne manqueraient pas d'être toujours en retard sur les événements.
Foch, Mémoires,t. 2, 1929, p. 18. ♦ Mod. Économie concertée. ,,Négociation collective des objectifs économiques entre groupes professionnels et sociaux intéressés`` (Combe 1971). − Rare. [En parlant d'un animé] Prudent, réfléchi. Il ne doutait pas d'être découvert avec une partenaire aussi impulsive et aussi peu concertée qu'Agnès (Drieu la Rochelle, Rêveuse bourgeoisie,1939, p. 136). − Fig., littér., péj. [En parlant de l'attitude d'une pers.] Qui manque de naturel; étudié, affecté. Des manières concertées; une élégance concertée. Prendre, avoir un air concerté (Ac.). ♦ Emploi subst. Le naturel aurait pris le dessus sur le concerté et le compassé (Sainte-Beuve, Nouveaux lundis,t. 1, 1863-69, p. 267). B.− MUS., vx. [En parlant d'instruments de musique] Qui est en accord, en harmonie. « Je désire, écrit de Pures, que les violons soient bien concertés et bien sages dans le ballet » (J. Ecorcheville, Vingt suites d'orchestre,1906, p. 76). ♦ Morceau concerté. ,,Morceau d'ensemble dans la musique italienne`` (Lar. 19e). [On écrit] encore parfois de petits morceaux concertés pour instruments à vent, en duo, en trio ou en quatuor, avec l'accompagnement du quatuor des archets (Gevaert, Cours méthodique d'orchestration,1885, p. 233). ♦ Style concerté. ,,Style de musique d'église, plus brillant que le style religieux ordinaire`` (Lar. 19e) : 2. On l'écrivait quelquefois [la petite composition vocale profane, spéciale à l'école anglaise, nommée glee] à voix seule, plus souvent à 2 ou 3 voix d'hommes, en style concerté, sur des sujets gais (...) ou sérieux.
M. Brenet, Dict. pratique et hist. de la mus.,1926, p. 175. Prononc. et Orth. : [kɔ
̃sε
ʀte]. Ds Ac. depuis 1694. |