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CONÇU, UE, part. passé et adj.
I.− Part. passé de concevoir*.
II.− Adj., couramment
A.− [En parlant d'un texte] Quasi-synon. de exprimé, écrit.Un article, un discours, un ouvrage, une phrase (bien, mal) conçus (en termes formels, obscurs, etc.). Le chevalier de Chamery (...) mourut deux années après, laissant cette fortune à son neveu par un testament olographe ainsi conçu (Ponson du Terrail, Rocambole,t. 4, Les Exploits de Rocambole, 1859, p. 68).La lettre était à peu près conçue en ces termes (Fromentin, Dominique,1863, p. 107).
B.− [En parlant du résultat le plus souvent visible d'un travail de conception et de sa destination possible]
1. Partic. dans le domaine de l'archit.Sans parler de l'honneur qui rejaillit sur lui, État, si ces édifices sont beaux, et de la confusion qu'il éprouve si ces édifices sont mal conçus et laids (Viollet-Le-Duc, Entretiens sur l'archit.,t. 2, 1872, p. 158):
Le premier « plan » préconisait d'ailleurs sous le nom de « Portes de France » la construction de bâtiments conçus pour permettre à la fois le contrôle et l'accueil. L.-M. Jocard, Le Tourisme et l'action de l'État,1966, p. 213.
2. Autres domaines.Les émulsions ultra-rapides vont-elles limiter l'emploi des appareils de petit format spécialement conçus pour l'instantané? (J. Prinet, La Phot. et ses applications,1945, p. 42).Programmes susceptibles d'être diffusés : (...) conçus pour la radiodiffusion ou simplement utilisés par elle (J.-J. Matras, Radiodiffusion et télév.,1958, p. 47).
C.− Plus rarement [En parlant d'une idée, d'un système] Un style continuellement sec et diffus, sans couleur et sans chaleur, où l'abstraction des mots est mise à la place de la généralité des idées, est l'expression infaillible d'un esprit indigent, et la preuve certaine d'un système mal conçu (Bonald, Législ. primitive,t. 1, 1802, p. 68).Si l'on entend par finalité la réalisation d'une idée conçue ou concevable par avance (Bergson, L'Évolution créatrice,1907, p. 225).
Prononc. et Orth. : [kɔ ̃sy]. Ds Ac. 1694 et 1718 sous l'anc. forme conceu, fém. eüe. Ds Ac. 1740-1878 sous la forme moderne. Fréq. abs. littér. : 2 004. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 3 234, b) 2 373; xxes. : a) 2 806, b) 2 803.