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COMPRESSION, subst. fém.
Action de comprimer, résultat de cette action.
A.− [Action d'un agent physique] Mes pieds gonflés autant par la compression du cuir que par la chaleur (Balzac, Le Lys dans la vallée,1836, p. 24).
Spécialement
1. MÉD. Pression exercée sur un organe, due à un phénomène pathologique ou pratiquée à des fins thérapeutiques; État qui en résulte. Compression du cerveau, du diaphragme, des membres, de la moelle épinière; compression digitale, instrumentale. La compression de la glotte ou de la luette par une tumeur de la langue ou par l'introduction de l'instrument de l'opérateur (Proust, Du côté de chez Swann,1913, p. 81).
2. PHYS. Pression exercée sur un corps, en particulier un gaz; réduction du volume de ce corps, résultant de la pression. L'air est transparent, fluide et susceptible de compression et de dilatation (Bernardin de Saint-Pierre, Harmonies de la nature,1814, p. 260).L'air, comme tous les gaz, se refroidissant quand on le détend, on lui fait d'abord subir une forte compression (J. Cahen, E. Bruet, Carrières, plâtrières, ardoisières,1926, p. 104).
MÉCAN. ,,Temps d'un moteur à explosion où le mélange explosif est comprimé`` (Sc. 1962). Ce moteur manque de compression (Lar. Lang. fr.).
Taux de compression ,,Rapport du volume maximum des gaz au volume de la chambre d'explosion`` (Lar. Lang. fr.).
B.− P. métaph., usuel
1. Action contraignante tendant à empêcher ou à limiter le développement ou la manifestation de certains mouvements sociaux ou individuels; état de contrainte qui en résulte. Plus la compression a été violente, plus la réaction se montre terrible (Constant, De l'Esprit de conquête,1813, p. 175).La compression de leur vie (R. Rolland, Jean-Christophe,Le Buisson ardent, 1911, p. 1267):
1. Les rapports que créent de l'homme à l'homme les douleurs vécues ensemble, les espérances trop longtemps ajournées, la joie de la libération des sens après des siècles d'ascétisme et de compression physique et morale, il appartenait au Moyen Âge occidental de les faire passer dans la forme... É. Faure, Hist. de l'art,1912, p. 153.
2. ÉCON. Fait d'opérer des réductions de personnel, de dépenses, etc. Les compressions exercées de 1901 à 1910 sur les crédits demandés par les services (Joffre, Mémoires,t. 1, 1931, p. 46):
2. Je suis donc dans la désolante nécessité de procéder à des compressions de personnel. Dans un esprit de sacrifice que vous apprécierez, j'en suis sûr, j'ai décidé de réduire mon train de maison, de libérer quelques esclaves, et de vous affecter à mon service. Camus, Caligula,1944, II, 5, p. 38.
Prononc. et Orth. : [kɔ ̃pʀ εsjɔ ̃]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1314 « action de comprimer » (H. de Mondeville, Chirurgie, éd. A. Bos, § 636); 1580 compression d'aër (B. Palissy, Discours admirable, p. 202 ds IGLF). Empr. au lat. class. compressio « action de comprimer ». Fréq. abs. littér. : 150. Bbg. Adlerblum (A.). Vocab. de l'astronaut. Québec, 1972, pp. 14-15. − Gohin 1903, p. 323, 357.