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COMPLIMENT, subst. masc.
A.− Parole(s) élogieuse(s) que l'on adresse à quelqu'un en différentes occasions. Je vous fais mon compliment sur l'événement heureux que vous voulez bien m'annoncer vous-même (Jouy, L'Hermite de la Chaussée d'Antin, t. 1, 1811, p. 22):
... il soutint sa thèse pour le doctorat d'une façon si remarquable, qu'elle lui valut les compliments des professeurs. Flaubert, L'Éducation sentimentale,t. 1, 1869, p. 111.
SYNT. Concert de compliments; compliments hyperboliques; accabler de compliments; adresser, recevoir des compliments.
P. iron. Je ne vous en fais pas mon compliment (Ménard, Rêveries d'un païen mystique,1876, p. 47).
Arg. Rengainer son compliment. Se taire.
B.− Formule de civilité adressée oralement ou par écrit à quelqu'un. Après les premiers complimens, je lui proposai de la conduire dans son appartement (Mmede Genlis, Les Chevaliers du Cygne,t. 2, 1795, p. 12).
Spécialement
Vx. Compliment de condoléances. Le préfet adressa quelques complimens de condoléance au jeune Pietri, et les suivit presque aussitôt (Mérimée, Colomba,1840, p. 98).
Expression de politesse figée. Faites agréer mes compliments et hommages à Madame Gosselin (Balzac, Correspondance,1831, p. 526).
C.− Petit morceau en prose ou en vers que l'on adresse à quelqu'un à l'occasion d'une fête ou d'une cérémonie officielle. Un compliment en vers. Ursule eut un long compliment en prose, moitié sérieux, moitié comique, à dégoiser (G. Sand, Histoire de ma vie,t. 2, 1855, p. 397).
Rem. On rencontre ds la docum. le subst. fém. complimentaillerie., péj. Compliment tenant plus de la moquerie que de l'éloge. Parbleu! je sais bien qu'on peut, qu'on va sans doute me dire : « Comment vous! le créateur subtil de « rythmes, le rimeur rusé s'il en fut » − et telles et telles complimentailleries plus ou moins, plutôt moins sincères » Vous venez nous préconiser ces vers (Verlaine, Œuvres posthumes, t. 3, Préfaces de Paul Verlaine, 1896-p. 344).
Prononc. et Orth. : [kɔ ̃plimɑ ̃]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. [1566 complimento « visite de courtoisie faite à un personnage officiel » (Corresp. du cardinal de Granvelle, t. I, p. 493 ds Herb., p. 66)]; 1604 compliment « id. » (Les ambassades et négociations de l'illustrissime et Reverendissime cardinal Du Perron, Paris, 1623, p. 257 [lettre datée de Rome, 27 déc. 1604]); 1608 « paroles élogieuses adressées à quelqu'un » (M. Regnier, Satyre VIII, 20, éd. J. Plattard, p. 64). Empr. à l'ital. complimento « acte ou expression d'hommage », attesté dep. 1578-94 (T. Tasso ds Batt.), lui-même empr. à l'esp. cumplimiento (attesté dep. le xiiies. au sens d'« abondance », « compliment » dep. le xvies. d'apr. Al.), dér. de cumplir, du lat. complere (accomplir*). [Fr. complimento en 1566 représente une adaptation du mot espagnol]. Fréq. abs. littér. : 2 156. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 4 066, b) 4 104; xxes. : a) 2 940, b) 1 731. Bbg. Darm. Vie 1932, p. 158. − Gir. t. 2 Nouv. Rem. 1834, p. 34. − Sain. Sources t. 3 1972 [1930], p. 349. − Spitzer (L.). Z. fr. Spr. Lit. 1917, t. 44, p. 216. − Wind 1928, p. 73, 180.