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COMPILATION, subst. fém.
A.− Action de compiler. Le besoin de remplir une vie calme et retirée par d'utiles travaux, (...) l'instinct de la compilation et des collections, peuvent rendre à l'érudition d'immenses services (Renan, L'Avenir de la sc.,1890, p. 496).
B.− P. méton. Recueil de documents, de textes de divers auteurs. Les Bénédictins nous ont laissé des compilations très utiles (Ac.1932).L'Histoire générale des voyages (...), cette énorme compilation qu'était en train de publier l'abbé Prévost (Guéhenno, Jean-Jacques, Roman et vérité, 1950, p. 79).
− Péj. Livre fait d'emprunts, et de ce fait sans originalité propre. L'ouvrage (...) n'est qu'une indigeste compilation, un recueil de textes assemblés sans art ni critique (A. France, Rabelais,1924, p. 19):
Il suffit de jeter les yeux sur cette compilation indigeste [la Vie de don Pèdre par Gratia Dei] pour voir combien son auteur méritait le reproche d'ignorance. Mérimée, Histoire de Don Pèdre Ier, roi de Castille,1848, p. 7.
Prononc. et Orth. : [kɔ ̃pilasjɔ ̃]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1230-50 « recueil de documents » (Deux collections angl.-norm. de miracles, 39, 25 ds T.-L.); 2emoitié xviies. mauvaise compilation (St-Sim., 36, 161 ds Littré). Empr. au lat. class. compilatio « action de piller, larcin (spéc. dans le domaine littér.) ». Fréq. abs. littér. : 55.