| COMPARABLE, adj. [Gén. suivi d'un compl. prép. à] A.− Qui peut faire l'objet d'une comparaison (avec un animé ou un inanimé). Un bruit comparable à; une émotion, une joie comparable à; obtenir des résultats comparables; qqc. d'absolument, d'exactement, de tout à fait comparable à. Un homme se tenait devant le clavier de l'orgue et en tirait des sons comparables à ceux du hautbois (Duhamel, Chronique des Pasquier,Suzanne et les jeunes hommes, 1941, p. 103): 1. La seule condition pour que les faits puissent entrer dans une statistique c'est qu'ils soient comparables, c'est-à-dire qu'ils soient identiques en tout point, excepté dans une ou plusieurs circonstances définies que l'on compare afin de connaître leurs rapports relatifs d'absence ou de fréquence.
Bernard, Principes de méd. exp.,1878, p. 61. 2. On vérifiait aisément que les Français obtenaient, toutes choses égales d'ailleurs, des succès au moins comparables à ceux que remportaient Britanniques et Américains.
De Gaulle, Mémoires de guerre,1959, p. 34. − MATH. Grandeurs comparables. ,,Deux éléments x et y d'un ensemble préordonné sont comparables si l'une au moins des relations x plus petit que y et y plus petit que x est vraie`` (Chamb. 1970). B.− P. ext. avec une idée d'intensification. [Souvent avec une négation ou dans des énonciations exclamatives] Qui peut égaler, rivaliser d'intensité ou de valeur avec. (cf. incomparable). Il n'y a rien de comparable à cela; un homme comparable aux plus grands hommes de l'Antiquité (Ac. 1835-1932). Quel malheur est comparable au mien! Rien n'est comparable à ce regard [de Lacordaire] flamboyant d'intelligence (E. de Guérin, Lettres,1841, p. 403).Je ne crois pas que j'éprouverai jamais une émotion comparable à celle qui me saisit là (P. Bourget, Le Disciple,1889, p. 163): 3. ... pour la gentillesse, l'esprit, le bon sens, je ne connais qu'une seule personne qui lui soit comparable, et même supérieure...
Erckmann-Chatrian, L'Ami Fritz,1864, p. 225. Prononc. : [kɔ
̃paʀabl̥]. Étymol. et Hist. 1ertiers xiiies. (Reclus de Molliens, Miserere, éd. A.-G. van Hamel, 260. 1). Empr. au lat. class. comparabilis « qui peut être comparé ». Fréq. abs. littér. : 823. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 1 026 b) 936; xxes. : a) 961, b) 1 544. DÉR. 1. Comparabilité, subst. fém.,rare et didact. Qualité de ce qui est comparable. La comparabilité des chiffres, des essais de laboratoire, des méthodes; degré de comparabilité. Jugements concernant la comparabilité ou la différence des situations (L'Univers écon. et soc.,1960, p. 2808).Attesté ds la plupart des dict. excepté Ac. et DG, repris par Rob. Suppl. 1970.− [kɔ
̃paʀabilite]. − 1reattest. 1832 (Raymond); dér. du rad. de comparable, suff. -ité*. 2. Comparablement, adv.,rare. Par comparaison. Et le fait est qu'il [Van der Hogen] excellait, comparablement à pas un, dans le bel art des solutions promptes (Courteline, Messieurs-les-Ronds-de-cuir,1893, 1ertabl., 3, p. 45).Attesté encore ds quelques dict. mais ,,inus.`` (Ac. Compl. 1842, Besch. 1845, Lar. 19e, Nouv. Lar. ill., Littré, Guérin 1890, Quillet 1965).− Seule transcr. ds Littré : com-pa-ra-ble-man. − 1reattest. fin xiies. nient comparablement « incomparablement » (Dialogue Grégoire, éd. W. Foerster, p. 136, 2), attest. isolée à nouv. répertorié par quelques dict. depuis 1834, Boiste; de comparable, suff. -ment2*. − Fréq. abs. littér. : 1. |