| COMPÉTITEUR, TRICE, subst. A.− Individu ou groupe qui rivalise avec d'autres dans la poursuite d'un même but : 1. Dans cette discussion que souleva sa découverte [sur le vide], et dans laquelle il rencontra en chemin Descartes, compétiteur assez aigre, Pascal eut surtout pour contradicteurs des Jésuites, ...
Sainte-Beuve, Port-Royal,t. 2, 1842, p. 470. − [En constr. d'appos. avec valeur d'adj.] Les Espagnols d'ailleurs se sont guerroyés de tout temps pour des rois compétiteurs (Chateaubriand, Congrès de Vérone,t. 1, 1838, p. 15). B.− SP. Joueur ou équipe qui dispute une épreuve sportive. Le seul ennui dont on souffrait, c'était le manque de compétiteurs... Les équipes rivales étaient rares (Céline, Mort à crédit,1936, p. 282): 2. Les sports populaires attirent la foule, et les compétiteurs que la foule vient encourager, et insulter au besoin, légitimement prélèvent une part des recettes que leur affrontement provoque : les meilleurs entre les joueurs de football, les boxeurs et les coureurs cyclistes sont donc des professionnels.
Jeux et sp.,1968, p. 1222. Prononc. et Orth. : [kɔ
̃petitœ:ʀ], fém. [-tʀis]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. 1402 « personne poursuivant le même objet qu'une autre » (N. de Baye, Journal, 1, 51 ds IGLF); 2. 1936 « concurrent (notamment dans une épreuve sportive), personne qui dispute un prix » (Écho des Sports, Boxe). Empr. au lat. class. competitor « compétiteur, concurrent », dér. competere (compéter*). Fréq. abs. littér. : 35. DÉR. Compétitorial, iale, iaux, adj.,néol. d'aut. Qui fait l'objet d'une compétition. La seule animation (...) était, lors de l'anniversaire du roi Balthazar, le choix empressé et compétitorial des dons (G. Kahn, Le Conte de l'or et du silence,1898, p. 10).− 1reattest. 1898, ibid.; de compétiteur, suff. -(i)al*. |