| ![]() ![]() ![]() ![]() COMMANDANT2, subst. masc. Personne qui détient un commandement* militaire, quel que soit son grade. Commandant du fort, d'une colonne, d'un bataillon, d'un régiment, de l'artillerie. Le commandant du camp autorise les prisonniers à recevoir les visites de leurs familles (Sartre, La Mort dans l'âme,1949, p. 253).♦ [Dans une place, une ville de garnison] Commandant de place (vieilli), commandant d'armes. Officier ayant le plus d'ancienneté dans le grade le plus élevé et responsable des questions intéressant l'ensemble des corps de troupes de la place. Si vous voulez partir, il vous faut une autorisation du commandant de place (J. et J. Tharaud, Dingley, l'illustre écrivain,1906, p. 100). ♦ Commandant en chef, commandant supérieur, commandant suprême. Commandant d'un groupe de troupes, de corps d'armées, d'armées. Général commandant supérieur des troupes, commandant supérieur des forces d'Afrique française libre, commandant suprême interallié. Les actes militaires du général en chef de l'armée d'Orient (...) relevaient du général commandant en chef des armées françaises (Joffre, Mémoires,t. 2, 1931, p. 335).Darlan (...) se décrète chef de l'État français en Afrique du Nord et commandant en chef des forces terrestres, navales et aériennes (De Gaulle, Mémoires de guerre,1956, p. 48). ♦ Commandant de région. Officier qui a le commandement d'une région militaire (cf. commandement I B 5 b β). Le territoire est divisé en régions. Les généraux commandants de région exercent le commandement sur les formations d'active et de réserve de leur région (Lubrano-Lavadera, Législ. et admin. milit.,1954, p. 177). − Spécialement ♦ [Dans les forces navales, dans l'armée de l'air] Officier qui a le commandement d'un bâtiment de guerre, d'une force navale, d'une escadrille d'aviation, quel que soit son grade. Nomination d'un amiral américain comme commandant suprême dans l'Atlantique Nord (Combat,19-20 janv. 1952, p. 4, col. 5). SYNT. Amiral commandant général de la marine; amiral commandant en chef de la flotte de l'Atlantique; fonctions de commandant en chef des forces navales françaises libres; commandant de marine, des unités de marine, de sous-marin, d'un bateau de guerre; commandant d'une formation aérienne. ♦ [Dans les armées de terre et de l'air] Officier supérieur entre le grade de capitaine et celui de lieutenant-colonel et dont l'insigne comporte quatre galons : « Les nominations au grade de commandant et aux grades supérieurs ont lieu dans tous les corps exclusivement au choix, sauf en ce qui concerne le grade de commandant pour les médecins et pharmaciens de l'air. »
J. O., Loi no64-662 du 2 juill. 1964, p. 5866. SYNT. Commandant de gendarmerie, de la garde nationale, de l'air. Passer commandant (à l'ancienneté); avoir/recevoir le grade de commandant; obtenir l'épaulette de commandant. Rem. gén. 1. ,,Dans la marine, en parlant au commandant, on dit : « Commandant » tout court, et non « Mon commandant » comme dans l'armée, l'appellation s'appliquant à la fonction et non au grade`` (Gruss 1952). 2. Le subst. fém. commandante s'emploie pour désigner l'épouse d'un commandant. Madame la commandante de place (Erckmann-Chatrian, Histoire d'un paysan, t. 2, 1870, p. 462). Fam. La commandante. Une soupe excellente que j'm'ai régalé, et la commandante aussi (Barbusse, Le Feu, 1916, p. 263). Prononc. : [kɔmɑ
̃dɑ
̃]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. 1661 « chef (d'un parti) » (Corneille, Sertorius, I, 1); 2. 1671 « celui qui a quelque charge dans une armée » (Pomey); 1679 commandant du regiment (Retz, [G. E.] II, 352 ds IGLF); 1757 commandant en chef (Petit dict. de temps, ibid.). Part. prés. substantivé de commander*. Fréq. abs. littér. : 2 825 (Commandant-général : 10. Commandant-major : 4). Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 2 656, b) 2 032; xxes. : a) 3 880, b) 6 326. |