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COMMANDÉ, ÉE, part. passé et adj.
I.− Part. passé de commander*.
II.− Adjectif
A.− [Correspond à commander* I]
1. [En parlant d'un soldat plus gén. d'un combattant, ou en parlant d'un groupe de soldats ou de combattants] Qui est sous les ordres, sous le commandement d'un supérieur (ou d'un groupe de supérieurs) de qui il reçoit des consignes impératives réglant sa conduite, son activité. Les nôtres n'étaient pas beaucoup plus habiles. Cependant mieux commandés et plus sages, ils cassèrent bel et bien cinq têtes avant la tombée de la nuit (About, Le Roi des montagnes,1857, p. 266).Une armée suffisamment nombreuse, bien organisée, bien commandée et pourvue d'un puissant matériel (Joffre, Mémoires, t. 2, 1931, p. 184).
[En parlant d'une manœuvre] Qu'il est ordonné d'exécuter. Ce sont de braves miliciens de la ville qui se réunissent (...) pour aller faire l'exercice de la cible (...). C'est ici un simple exercice commandé (Du Camp, En Hollande,1859, p. 140).
Loc. adv. Être en service commandé. Accomplir une mission dont on a reçu l'ordre de s'acquitter. En service commandé. En mission. Le général Vautrin envoyé en Libye comme chef d'état-major du groupement Larminat et qui allait, en cette qualité, être tué en service commandé (De Gaulle, Mémoires de guerre,1956, p. 90).
P. ext. [En dehors d'un cont. strictement milit.] :
1. Nous sommes ici en service commandé, disait Renaudin; pourquoi mêler à nos rapports de représentants du peuple des querelles qui ne peuvent que gêner nos travaux communs? Barrès, L'Appel au soldat,1897, p. 445.
2. Emploi subst. Personne soumise aux ordres, aux directives de quelqu'un ou, plus généralement, au pouvoir plus ou moins direct, plus ou moins accentué, d'une personne, d'un groupe social, etc. Ainsi l'enfant [noble] apprenait les dessous d'une vaste organisation, débutait à sa vie de commandement par l'intérieur, en vivant parmi les commandés (J. de La Varende, Le Centaure de Dieu,1938, p. 20):
2. Il semblerait à entendre certaines formules, que le commandement départage deux classes d'hommes homogènes et affrontées : celle des commandants et celle des commandés. Elles oublient qu'il y a, dans l'aptitude au commandement, autant de diversité, voire d'incompatibilités, qu'entre la catégorie des « chefs » et celle des commandés. Cette confusion conduit dans la pratique à des erreurs répétées. Mounier, Traité du caractère,1946, p. 463-64.
3. [En parlant d'une chose] Qui est imposé par quelque nécessité, par les événements; qui n'est pas spontané, naturel, mais inspiré, voire plus ou moins imposé, par quelque chose ou quelqu'un. Bonaparte se faisait dire sa volonté sur divers tons, tantôt par la voix sage du Sénat, tantôt par les cris commandés des tribuns (Mmede Staël, Considérations sur les princ. événements de la Révolution fr.,t. 2, 1817, p. 21).Les « essais de morale » sont le produit naturel et non commandé de l'esprit de Nicole (Sainte-Beuve, Port-Royal,t. 4, 1859, p. 352).Les lettres du Cantal émanaient d'elle. Le jeune Pierre ajoutait une grosse ligne banale et commandée (Malègue, Augustin,t. 1, 1933, p. 305).Le régime libéral a vécu. Nous pratiquons actuellement le système de l'économie commandée (L'Œuvre,12 févr. 1941).
B.− [Correspond à commander* III; en parlant de qqc.] Qui a fait l'objet d'une commande*.
P. plaisant. Avec cela, un beau soleil, le soleil d'Austerlitz, commandé et exact, en son uniforme d'or (E. et J. de Goncourt, Journal,1851, p. 40).
C.− [Correspond à commander* II; en parlant d'un mécanisme] Qu'il est nécessaire d'actionner, dont la commande n'est pas automatique. Anton. automatique.Parachute à ouverture commandée (Quillet 1965). Pompe à soupapes commandées (J.-N. Haton de La Goupillière, Cours d'exploitation des mines,1905, p. 567).
Fréq. abs. littér. : 1 335. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 2 357, b) 1 675; xxes. : a) 1 576, b) 1 820.