| COMBINE, subst. fém. A.− Moyen ingénieux et généralement malhonnête de parvenir à ses fins. Petites combines; chercher, trouver une combine. Un univers familier de tractations et de combines (Mauriac, Journal du temps de l'occupation,1944, p. 307).Le truc, le marché noir, les combines (P. Vialar, La Mort est un commencement,Le Bal des sauvages, 1946, p. 17): 1. S'il s'agissait de l'aura d'une combinaison dramatique, il n'était certainement pas question d'une ruse spéciale des dieux dans le genre de celle qui prend Œdipe dans ses filets, mais d'une bonne grosse combine, cousue de fil blanc, solide à toute épreuve et destinée à ratisser aussi bien la belle pièce que le menu fretin.
Giono, Chroniques,Noé, 1947, p. 103. − Au sing. coll. Ensemble de ces moyens, habitude de les utiliser. Dans ce pays où la combine même règne avec nonchalance (Malraux, La Condition humaine,1933, p. 241). B.− Affaire hasardeuse, généralement malhonnête, préparée à plusieurs et en cachette. Être dans la combine. Elle veut que j'entre dans quelque combine (S. de Beauvoir, Les Mandarins,1954, p. 470): 2. Il donne des gages à la réaction, et il croit que les républicains marcheront dans la combine.
AragonLes Beaux quartiers,1936, p. 204. Prononc. : [kɔ
̃bin]. Étymol. et Hist. A. 1906 « astuce, ruse » (d'apr. Esn.); 1911 « entreprise aventureuse » marcher dans la combine (Le Matin du 27, 12 ds G. Esnault, Notes complétant et rectifiant « Le Poilu tel qu'il se parle », 1956). B. 1917 « costume de vol vêtant les bras et les jambes d'une seule tenue » (d'apr. Esn. Poilu, p. 170). Abrév. pop. de combinaison « mesures concertées » et « vêtement ». Bbg. Spitzer (L.). Literaturblatt für germanische und rom. Philol. 1921, t. 43, p. 28. |