| COLONNADE, subst. fém. Rangée, simple ou double, de colonnes décorant un édifice ou formant un ensemble architectural. Quant au temple de Baalbeck, je ne croyais pas qu'on pût être amoureux d'une colonnade; c'est pourtant vrai (Flaubert, Correspondance,t. 2, 1850, p. 249):De même, dans l'Italie du Nord, il est assez clair que les palais imitent les chaumières, par les terrasses, les colonnades et la recherche de l'ombre.
Alain, Système des beaux-arts,1920, p. 194. − P. anal. [En parlant d'arbres] Alignement des fûts. Entrez dans une vaste forêt? Au crépuscule, qu'elle soit épaisse et que ses arbres forment une colonnade végétale (Balzac, Annette et le criminel,t. 2, 1824, p. 159).Des colonnades d'arbres, dans une forêt magiquement alignée (A. Artaud, Le Théâtre et son double,1939, p. 169). Prononc. et Orth. : [kɔlɔnad]. Ds Ac. 1718, s.v. colomnade; ds Ac. 1740-1932 sous la forme moderne. Étymol. et Hist. 1675 colonnate (F. Blondel, Cours d'architecture, préf. ds DG); 1694 colomnade (Corneille); 1740 colonnade (Ac.). Dér. de colonne, (aussi colomne, xvie-xviies.), suff. -ade*, avec infl. de l'ital. colonnata « suite de colonnes » (dep. le xviies., Cassini ds Batt.; d'abord colonnato, masc., dep. le xvies., Bartoli, ibid.). Fréq. abs. littér. : 283. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 438, b) 547; xxes. : a) 438, b) 272. |