| ![]() ![]() ![]() ![]() COLLATION2, subst. fém. Action de comparer des copies avec l'original afin de s'assurer de leur conformité avec celui-ci. Les Clercs de la Vie Commune, aux Pays-Bas, s'occupaient de la collation des originaux dans les bibliothèques, et du rétablissement du texte des manuscrits (Chateaubriand, Génie du Christianisme,t. 2, 1803, p. 526; cf. également Courier, Lettres de France et d'Italie, 1825, p. 682).Rem. On rencontre chez Flaubert, Correspondance, 1871, p. 298 et chez E. et J. de Goncourt, Journal, 1890, p. 1271, l'expr. collation des rôles. Action de vérifier la longueur des rôles, rôle désignant une certaine quantité de texte (cf. également collationner2rem. 1). Prononc. Cf. collation1. Étymol. et Hist. 1. xiiie-début xives. « comparaison d'une chose à une autre » (Glossaire ds T.-L.) − 1611, Cotgr.; 2. 1375 « comparaison de textes » (Ordonnances des rois de France de la troisième race, Paris 1723-1849, t. 6, p. 130 ds H. Heidel, Die Terminologie der Finanzverwaltung Frankreichs im 15. Jahrhundert, Leipzig − Paris 1936, p. 73); [prob. attesté dès le début du xives., avant son dér. collationner2*]. Empr. au lat. class. collatio « comparaison, confrontation » spéc. « comparaison, collation de textes » en b. lat. dér. du rad. du part. passé du lat. class. conferre « comparer, notamment deux textes » (v. conférer). Bbg. Tracc. 1907, p. 129. |