| COLCOT(H)AR,(COLCOTAR, COLCOTHAR) subst. masc. CHIM. Oxyde ferrique de couleur rouge obtenu artificiellement par calcination du sulfate de fer dont il constitue le résidu, utilisé pour le polissage du verre et des métaux, ainsi que dans la préparation de la peinture à l'huile. Synon. rouge d'Angleterre, rouge de Prusse, rouge de Venise.Glace polie. On frotte la face doucie avec un tampon de feutre et du rouge à polir (colcotar), jusqu'à ce qu'elle soit devenue transparente (A.-M. Villon, Dessinateur et imprimeur lithographe,1932, p. 548):Carthame chatoyant, cinabre,
Colcothar, orpiment,
Vous dont j'ai goûté l'ornement
Sur la rive cantabre;
...
Colcothar, tendre violette
Éclose dans ses yeux; ...
Toulet, Les Contrerimes,Carthame chatoyant, 1920, p. 31. − MINÉR. Oxyde de fer de couleur rouge existant à l'état naturel. Rem. Attesté ds Besch. 1845, Lar. 19e, Lar. encyclop. Prononc. et Orth. : [kɔlkɔta:ʀ]. Ac. 1762-1932 : colcotar; cf. aussi ds Littré, DG, Nouv. Lar. ill.-Lar. Lang. fr. et Rob. Colcotar ou colcothar ds Besch. 1845, Lar. 19e, Guérin 1892 et Quillet 1965. On rencontre les 2 var. ds la docum. avec cependant une fréq. légèrement plus grande pour colcothar. Étymol. et Hist. 1492 (G. Tardif, Fauconnerie, 1, 147 ds Quem.). Empr à l'ar. qulqutār (FEW t. 19, p. 98b). Fréq. abs. littér. Colcothar : 2. Bbg. Lammens 1890, p. 262 (s.v. colcothar). |