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COLAS, subst. masc. et adj.
Fam., vx. (Homme) niais et stupide. Je me suis laissé dire qu'il mouchardait dans la prison : il est joliment trop colas pour ça! (Sue, Les Mystères de Paris,t. 8, 1842-43, p. 162).
− P. ext. [Le bandit :] vous le connaissez? il est donc de la pègre? Alors, malgré son air colas (Sue, Les Mystères de Paris,t. 7, 1842-43, p. 326).
Rem. On rencontre également colasse, subst. fém. Toi, tu ne seras jamais qu'une colasse! (Sue, Les Mystères de Paris, t. 6, p. 48).
Prononc. et Orth. : [kɔlɑ]. L'ensemble des dict. enregistre colas. Var. colin ds Lar. 19e, colasse ds Lar. 19e-20e. Étymol. et Hist. 1721 gros Colas « homme niais, stupide » (Trév.); 1792 [bêtes] comme des colas (Lemaire, 31eLett. b. patr., p. 4 ds Brunot t. 10, p. 219); 1842-43 (Sue, Les Mystères de Paris, t. 3, p. 33). Issu par aphérèse de l'anthroponyme Nicolas; la forme colasse peut-être p. infl. de bonasse.