| ![]() ![]() ![]() ![]() COCOT(T)ER2,(COCOTER, COCOTTER) verbe intrans. Arg. Sentir mauvais, puer. Ça cocotte, chez vous, ça pue le beurre rance (Sartre, La Mort dans l'âme,1949, p. 256).− [En parlant d'une pers., éventuellement suivi d'un compl. circonstanciel indiquant l'endroit d'où provient l'odeur] Cocotter du bec. Avoir mauvaise haleine. S'il fait chaud! (...) je dois cocoter d'en dessous les bras (Aymé, Le Nain,1934, p. 122): ... il était difficile, question des chaussures (...) Seulement il était comme moi il cocotait dur des panards... Il était terrible à renifler arrivé le samedi tantôt...
Céline, Mort à crédit,1936, p. 412. − Emploi trans. (avec un compl. d'obj. interne indiquant la spécificité de l'odeur), rare. Elle cocottait l'anisette à deux mètres (R. Fallet, Banlieue Sud-est,1947, p. 340). Prononc. et Orth. : [kɔkɔte], (je) cocotte [kɔkɔt]. 1 ou 2 t ds Lar. 20eet Lar. encyclop.; 1 seul t ds Lar. Lang. fr. Pour ces var. cf. aussi ex. supra. Étymol. et Hist. 1881 gogoter (L. Rigaud, Dict. de l'arg. mod., p. 198); 1900 cocotter (Nouguier, Notes manuscrites interfoliées au Dict. de Delesalle, p. 72). Prob. dér. de cocotte1* d'apr. l'idée de sentir la cocotte « sentir le parfum (trop fort et/ou de qualité médiocre) des femmes légères ». La forme gogotte (peut-être altération d'apr. gogue, goguenots « fosse d'aisance »?) n'est pas suffisante pour retenir l'hyp. d'une formation par apocope et redoublement de chelingoter, dér. de chlinguer « puer » (Esn.). Fréq. abs. littér. Cocoter : 6. Bbg. Sain. Lang. par. 1920, p. 296. |