| CLUSE, subst. fém. GÉOL. Passage étroit et escarpé, creusé perpendiculairement à une ligne montagneuse et qui fait communiquer deux vallées : Au flanc du ravin vertigineux qui forme la cluse des hôpitaux, sans avoir même à se pencher, tant le chemin est étroit, il apercevait un chapelet de lacs sinistres, quelques maisons terrées peureusement, un chemin de fer minuscule, à plus de cinq cents mètres en dessous d'eux.
Daniel-Rops, Mort où est ta victoire?1934, p. 504. ♦ Cluse morte. Cluse qui n'est plus traversée par une rivière (cf. Lar. encyclop. et Lar. Lang. fr.). Prononc. : [kly:z]. Étymol. et Hist. 1. 1538 région alpine « défilé » (Procédures criminelles du canton de Fribourg, 5 ds Pierreh. Suppl.); 1560 (Du Pinet [originaire de Besançon], Pline, 6, 14, Delb. d'apr. Quem.); 2. 1832 géogr. « rupture géologique transversale [d'abord en parlant du Jura] » (Thurmann, Essai sur les soulèvemens jurassiques du Porrentruy, I, p. 64 ds Pat. Suisse rom.); 1834 (Boiste). 1 du lat. médiév. clusa « col, gorge, défilé », attesté du vies. (Marius d'Avenches [Valais] ds Pierreh. Suppl.) au mil. xies. (v. Du Cange et Nierm.), part. passé fém. substantivé du lat. cludere, forme parallèle à claudere (clore*); 2 est un nom commun tiré par J. Thurmann des topon. jurassiens (continuant le lat. clusa) pour désigner les défilés caractéristiques du Jura (v. Pat. Suisse rom.). Fréq. abs. littér. : 11. |