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CLOS, CLOSE, part. passé et adj.
I.− Part. passé de clore*.
II.− Adjectif
A.−
1. [En parlant d'une ouverture ou de quelque chose qui comporte une ou plusieurs ouvertures] Entièrement et parfois définitivement fermé. Lit clos; maison close, p. ext. maison de tolérance; (trouver) porte close.
Clos et couvert. Qui se trouve dans une habitation bien fermée et bien couverte.
a) HIST. Lettres closes. Lettres du roi fermées par un sceau; p. ext. lettres fermées par un sceau :
1. ... quand l'illustre Sévigné... écrivait des riens, elle les adressait à sa fille en lettre close... Sainte-Beuve, Premiers lundis,t. 1, 1869, p. 45.
Au fig. Mystère (cf. Villiers de L'Isle-Adam, Contes cruels, Deux Augures, 1883, p. 47).
b) BLAS. Couronne close.
c) CHIM. Méthode des vases clos.
d) DR., p. métaph. À huis clos (Renan, Souvenirs d'enfance et de jeunesse,1883, p. 28).Clos et scellé. Le testateur le présentera [le testament] ainsi clos et scellé au notaire (Code civil,1804, p. 177).
P. méton. La fenêtre aux persiennes closes (Bernanos, Monsieur Ouine,1943, p. 1462).
Rem. On rencontre entre-clos, demi(-)clos, mi-clos (cf. Bourges, Le Crépuscule des dieux, 1884, p. 278).
2. P. anal. Achevé, arrêté. Compte, incident clos. L'émission, ouverte le 6 novembre, est close le 20 (De Gaulle, Mémoires de guerre,1959, p. 37).
P. ext. Borné :
2. Si je conçois un être entièrement clos sur soi, cet être en lui-même sera tout uniment ce qu'il est et, de ce fait, il ne se trouvera de place en lui ni pour une négation, ni pour une connaissance. Sartre, L'Être et le Néant,1943, p. 224.
Loc. Nuit close. Moment où la nuit a fini de tomber (cf. A. France, Vie de Jeanne d'Arc, 1908, p. 27).Pâques closes. Dimanche qui finit la semaine de Pâques.
3. Au fig. Sans communication avec l'extérieur. Bouche close. En silence. En vase clos (cf. chim.). En marmite close (fam.) (A. Arnoux, Visite à Mathusalem, 1961, p. 53). Monde clos. Enfermer les personnages dans un monde clos (A. Malraux, Les Voix du silence,1951, p. 210).Système clos. Visage clos. Yeux clos.
Rem. Avoir les yeux clos. Être mort. Être clos à qqc. L'âme close aux sanglots des lyres cadencées (Moréas, Les Syrtes, 1884, p. 87). Les oreilles closes au tonnerre des canons (Gracq, Le Rivage des Syrtes, 1951, p. 117). Se tenir clos et coi. Se tenir tranquille. Se tenir clos et couvert. Cacher sa pensée et ses desseins.
a) ALG. ,,On dit qu'un corps commutatif K est algébriquement clos (ou parfois algébriquement fermé) si tout polynôme non constant à coefficients dans K admet au moins une racine dans K`` (Chamb. 1970).
b) MUSIQUE :
3. ... le point ouvert, ... module ou suspend le sens musical, ... le [point] clos... forme la cadence complète. A. Gastoué, Primitifs de la mus. fr.,1922, p. 27.
c) PHILOS., emploi adj. et subst. (sing. avec valeur de neutre) :
4. Un des résultats de notre analyse a été de distinguer profondément, dans le domaine social, le clos de l'ouvert. La société close est celle dont les membres se tiennent entre eux, indifférents au reste des hommes, toujours prêts à attaquer ou à se défendre, astreints enfin à une attitude de combat. Bergson, Les Deux sources de la mor. et de la relig.,1932, p. 283.
B.− [En parlant d'une surface, d'un terrain] Entouré d'une clôture :
5. ... le parc des Algues, entièrement clos de murs excepté les endroits où la nature avait disposé des points de vue et où l'on avait creusé des sauts de loup. Balzac, Les Paysans,1844, p. 26.
Spéc. Champ(-)clos. Lice. Combattre en champ clos. Au fig. Lieu de querelle ou de discussion :
6. Le Maroc deviendrait le champ clos des amours-propres irrités et des ambitions meurtries. J. Jaurès, Le Guêpier marocain(1906-1908), 1914, p. 30.
[En parlant d'un animé] Enfermé. Vous êtes mal clos dans vos chambres (G. Sand, Correspondance,t. 5, 1812-76, p. 38).
Prononc. et Orth. : [klo], fém. [-o:z]. Ds Ac. 1694-1932. Homon. clause. Fréq. abs. littér. : 2 834. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 1 340, b) 3 326; xxes. : a) 6 544, b) 5 194. Bbg. Gottsch. Redens. 1930, p. 218, 258, 341.