| ![]() ![]() ![]() ![]() CLOISONNÉ, ÉE, part. passé et adj. I.− Part. passé de cloisonner*. II.− Adjectif A.− SC. NATURELLES 1. BOT., ZOOL. Qui présente une ou plusieurs séparations dans son intérieur. Thalle cloisonné (L. Plantefol, Cours de bot. et de biol. végétale, t. 2, 1931, p. 90); coquille cloisonnée : 1. Les tuyaux de mer cloisonnés ne peuvent être des cornes d'Ammon, parce que leurs spires ne sont pas dans un plan horizontal divisant la coquille en deux parties égales : ...
Voyage de La Pérouse,t. 4, 1797, p. 137. 2. GÉOL., MINÉR. [En parlant d'un corps ou d'un terrain] Qui est séparé en compartiments formés par une matière étrangère ayant coulé dans les fissures (cf. Lar. 19e-20e).Dolomies cloisonnées (A. de Lapparent, Abr. de géol.,1886, p. 249). B.− P. anal., B.-A. Émail cloisonné, ou le cloisonné, subst. masc. Émail dont les motifs sont circonscrits par de minces cloisons métalliques retenant la matière vitrifiée. Anton. champlevé : 2. Il [le comte de Balloy] est quelque peu bibelotier et très amusant à entendre raconter la fabrication toute primitive des émaux cloisonnés. (...). Il dit que la lucidité des cloisonnés chinois tient à ce que tout l'intérieur des cellules, avant que l'émail y soit versé, est argenté, les arêtes extérieures étant dorées après la finition de la pièce.
E. et J. de Goncourt, Journal,1874, pp. 987-988. Rem. On rencontre ds la docum. le terme cloisonnisme, subst. masc. « Manière de peindre pratiquée par Van Gogh qui consiste », par imitation des émaux cloisonnés, « à cerner d'un trait les différentes masses colorées qui composent un tableau » (Hugues, Expressions d'atelier, s.d.). C.− Au fig. Qui est séparé arbitrairement. Les disciplines sont trop cloisonnées à l'intérieur des universités (Lar. encyclop. Suppl. 1968 et Lar. Lang. fr.). Notre monde (est) cloisonné, compartimenté, engoncé encore dans un passé qui ne veut pas mourir (Le Monde,9 mars 1966, ds Gilb. 1971): 3. Elle [l'ouverture au réel] se rencontre à l'état accompli chez ces génies à directions multiples, comme Léonard de Vinci, Leibniz, Goethe, qui se meuvent à l'aise dans les catégories de l'esprit habituellement les plus cloisonnées.
Mounier, Traité du caractère,1946, p. 643. Étymol. et Hist. 1752 adj. « pourvu de cloisons » [ici, de mollusques] (Trév. Suppl.). Dér. de cloison*; suff. -é*. Fréq. abs. littér. : 42. |