| CLIGNOTEMENT, subst. masc. Mouvement des yeux qui s'ouvrent et se ferment à intervalles plus ou moins réguliers. Elle [La jeune Hugo] est accompagnée de sa mère à la grâce molle, à l'enfantin clignotement de ses doux yeux étonnés (E. et J. de Goncourt, Journal,1888, p. 804).− Rare. Mouvement volontaire de l'œil qui s'ouvre et se ferme à l'adresse d'une personne en signe d'intelligence ou d'entente. Canalis et Germain allèrent dans le salon sur un clignotement d'œil du domestique à son maître (Balzac, Modeste Mignon,1844, p. 240). − P. anal. [En parlant d'une source lumineuse] Fait de s'allumer et de s'éteindre par intermittence ou pour attirer l'attention; fait de croître ou de diminuer l'intensité : On ne voyait ni ciel ni terre. Les maisons n'étaient plus que des masses d'ombre avec de-ci, de-là, un pâle clignotement de falot.
G. Roy, Bonheur d'occasion,1945, p. 178. Prononc. et Orth. : [kliɳ
ɔtmɑ
̃]. Ds Ac. 1718-1932. Étymol. et Hist. 1. 1546 clignottement « mouvement des paupières » (R. Estienne, Dictionarium latinogallicum, s.v. nictatio); 2. 1823 en parlant d'une lumière (Las Cases, Le Mémorial de Sainte-Hélène, t. 2, p. 642, ici au fig. : le clignotement de l'existence). Dér. de clignoter*; suff. -ment1*. Fréq. abs. littér. : 19. |