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CLICHÉ, ÉE, part. passé et adj.
I.− Part. passé de clicher1*.
− En emploi résultatif. [Correspond à clicher1, fig.] Être cliché.
1. [Correspond à clicher1, fig. 1] Le fond de sa pensée est stéréotypé : les façons de son style sont clichées; affaissé sous ses lauriers, il se creuse une ornière d'où il ne sort pas (E. Regnault, Les Français peints par eux-mêmes,t. 3, L'Homme de lettres, 1841, p. 224).
2. [Correspond à clicher1, fig. 2] :
1. Est-ce que la stratégie de notre grand état-major est clichée de telle sorte qu'il suffirait à l'Allemagne de connaître la composition des armées pour lire comme à livre ouvert le dessein immuable des opérations. Jaurès, L'Armée nouvelle,1911, p. 487.
II.− Adj. [Correspond à clicher1, au sens concr.] Voilà des pages bien clichées. Une page mal clichée (Besch. 1845); feuilles clichées (Littré). Les dernières pages, quoique clichées, ne sont peut-être pas immuables comme les tables d'airain (Sainte-Beuve, Nouveaux lundis,t. 3, 1863-69, p. 341).
− Fig. [Correspond à clicher1, fig.; ] [dans le domaine de l'expression orale ou écrite, en parlant de phrases, de formules, etc.]Stéréotypé, tout fait. Pas une scène où se sente de la vie vécue, et tout le temps, la tirade clichée du théâtre vieux jeux (E. et J. de Goncourt, Journal,1887, p. 668).Il me sert quelques phrases clichées de Drumont, qui les a tous empoisonnés, ces pauvres ecclésiastiques (Bloy, Journal,1900, p. 30):
2. S'ils parlaient, leurs niaiseries et leurs propos clichés s'inséraient dans le système étudié d'un langage rare, rythmé, pesé mot par mot, ... Valéry, Variété V,1944, p. 200.
Orth. : Le terme de typogr. Ds Ac. 1835-1878.