| CLAUSTROPHOBIE, subst. fém. Angoisse morbide, éprouvée par certains névrosés lorsqu'ils se trouvent dans un endroit clos : Des images de Jules Supervielle peuvent être ici rapprochées de l'image que nous étudions chez Michaux. Supervielle, lui aussi, juxtapose la claustrophobie et l'agoraphobie quand il écrit : « trop d'espace nous étouffe beaucoup plus que s'il n'y en avait pas assez. »
Bachelard, La Poétique de l'espace,1957, p. 199. Rem. On rencontre ds la docum. les composés a) Claustrophilie. Prédilection pour une vie confinée dans les limites étroites d'un lieu, d'un pays, etc. Rien n'est plus attendu et plus connu, plus traditionnel et plus national que cet amour maladif, la claustrophilie (Morand, Excursions immobiles, 1944, p. 20). b) Claustromanie. ,,Tendance morbide à rester enfermé chez soi`` (Méd. Biol. t. 1, 1970). Prononc. : [klostʀofɔbi]. Étymol. et Hist. 1890 (P. Bourget, Physiologie de l'amour moderne, p. 336). Composé de l'élément claustro- tiré de claustrer* et de -phobie (-phobe* + -ie*). Fréq. abs. littér. : 4. |