| ![]() ![]() ![]() ![]() CLAQUETTE, subst. fém. Instrument articulé pour faire du bruit. A.− [Le bruit sert de signal] 1. Vx. Crécelle formée de lames de bois fixées autour d'un axe et heurtées pour servir d'avertissement ou de signal de la présence de celui qui l'agite. La claquette d'un lépreux (H.-R. d'Allemagne, Hist. des jouets,1902, p. 28).Laurent montra quelques pièces d'or au fonctionnaire à claquette [un facteur], qui se mit à sourire (Balzac, La Fille aux yeux d'or,1835, p. 355). − Au fig. Être une claquette, être la claquette du quartier. Être très bavard. Bavard à la façon d'une claquette de club de province! (E. et J. de Goncourt, 1893, p. 347).Catherine (...) Elle jacasse comme une pie, elle ne fait que babiller du matin au soir. Quelle claquette! (A. France, La Comédie de celui qui épousa une femme muette,
Œuvres complètes, t. 18, Paris, 1912, II, 2, p. 464). 2. Instrument formé de deux planchettes reliées par une charnière que l'on heurte l'une contre l'autre pour donner un signal, principalement pendant les offices religieux. Synon. claquoir* : ... la messe continue, rythmée par la claquette du vicaire qui (...) surveille âprement (...) les petits bancs du transept, surchargés de marmaille.
H. Bazin, Qui j'ose aimer,1956, p. 57. 3. P. anal., CIN. Dispositif formé de deux planchettes articulées et solidaires d'un tableau qui permet, et mettant en action l'appareil, d'assurer la synchronisation du son et de l'image de l'émission, de la séquence filmée (cf. O. Uren, Le Vocab. du cin. fr. ds Le Français moderne, no3, juill. 1952, p. 205). B.− [Le bruit a une fonction artistique] 1. Instrument de musique militaire formé de deux lanières garnies de grelots que l'on frappe ensemble en les tendant brusquement pour imiter le bruit du fouet. Rem. Attesté ds les dict. gén. dep. Besch. 1845. 2. Empl. au plur. Lame métallique placée sous la pointe et le talon des chaussures et permettant d'exécuter des pas de danse rythmés. Les lames criardes du parquet gondolé se mettaient à bruire (...) comme si l'on eût eu des claquettes aux pieds (Cendrars, Bourlinguer,1948, p. 341). − P. ext. Danse à claquettes. Faire des claquettes. Un numéro de claquettes (S. de Beauvoir, Les Mandarins,1954, p. 317).Un danseur de claquettes (Hist. des spectacles,1965, p. 1547). Rem. Le subst. masc. claquettement est employé par M. Genevoix pour évoquer le bruit d'une claquette agitée (par des chasseurs); sans doute y a-t-il rencontre des sens de claqueter et de claquette. Il y eut, un moment, des bruits étranges sous les arbres, des claquettements précipités, des grincements de crécelles agitées (La Dernière harde, 1938, p. 15). Prononc. et Orth. : [klakεt]. Ds Ac. 1932. Étymol. et Hist. 1539 « crécelle » (Est.). Dér. de claquer1*; suff. -ette*. Fréq. abs. littér. : 18. Bbg. Ducháček (O.). L'Interdépendance et l'interaction du contenu et de l'expr. Orbis. 1972, t. 21, p. 475. − Quem. Fichier. − Uren (O.). le Vocab. du cin. fr. Fr. mod. 1952, t. 20, p. 205. |