| CLAQUANT, ANTE, part. prés. et adj. I.− Part. prés. de claquer1*. II.− Adjectif A.− Qui émet un bruit bref et sec. Un pigeon se posa sur ma fenêtre et s'envola avec un bruit de serviette claquante (Renard, Journal,1894, p. 225).Une voix claquante (Proust, Le Côté de Guermantes 2,1921, p. 560). − P. ext. Brusque, tranchant. Un ton claquant (Proust, Sodome et Gomorrhe,1922, p. 654).Un salut claquant (Druon, Les Grandes familles,t. 1, 1948, p. 134). − P. métaph. Qui se manifeste avec un grand éclat : ... une svelte cantinière, la jupe à la bordure tricolore, un petit tablier blanc aux poches et au contour festonnés de rouge, coiffée de plumes de coq, toute crâne et toute claquante de couleur, apparaît une seconde dans le paysage, haché par la pluie, ensoleillé du coup de soleil d'une giboulée de mars.
E. et J. de Goncourt, Journal,1870, p. 649. Rem. Emploi qui se rencontre presque exclusivement chez les Goncourt. B.− Pop. Qui fatigue beaucoup, qui épuise. Quel métier claquant! (Lar. Lang. fr.). Rem. Attesté ds Lar. encyclop., Dub., Rob. Suppl. 1970. Prononc. : [klakɑ
̃], fém. [-ɑ
̃:t]. Bbg. Pauli 1921, p. 95. |