Police de caractères:

Surligner les objets textuels
Colorer les objets :
 
 
 
 
 
 

Entrez une forme

options d'affichagecatégorie :
CHOUETTE1, subst. fém.
A.− ORNITH. Rapace nocturne de la famille des Strigidés aux yeux gros, ronds, tournés vers l'avant et entourés de disques de petites plumes effilées, au plumage de tonalité brune, qui se distingue du hibou par l'absence d'aigrettes de plumes de chaque côté de la tête et qui existe sous différentes espèces. Chouette chevêche, chouette effraie :
Village très silencieux (...) parfois vers minuit le cri de la chouette hulotte, aigu et glacé comme le signal d'une détresse heureuse, et qui semble le cri même de la nuit. J. Chardonne, Attachements,1943, p. 185.
SYNT. Huchement d'une chouette (Vailland, Drôle de jeu, 1945, p. 152); hululement d'une chouette ou d'un hibou (Arland, L'Ordre, 1929, p. 51); hululement des chouettes (Pesquidoux, Chez nous, 1923, p. 23); miaulements de chouettes ou ululements de hiboux (Pergaud, De Goupil à Margot, 1910, p. 13); une chouette hululait (R. Rolland, Jean-Christophe, Le Matin, 1904, p. 200).
B.− P. anal.
1. [En parlant d'une pers.]
a) [P. allus. au personnage d'un roman d'E. Sue] Vieille chouette. Femme âgée, méchante et désagréable. Qu'est-ce qu'elle me veut encore, cette vieille chouette? (Maupassant, Bel-Ami,1885, p. 299).
b) Yeux de chouette. Gros yeux ronds (cf. T. Gautier, Le Capitaine Fracasse, 1863, p. 197).
2. JEUX
a) Faire la chouette. Jouer seul contre plusieurs, notamment au trictrac, au billard.
Rem. Attesté ds la plupart des dict. gén. du xixes. dont Ac. 1798-1878 ainsi que ds Quillet 1965.
Fig. et fam. [P. allus. à l'antipathie naturelle des oiseaux diurnes vis à vis des nocturnes] Être la chouette de qqn. Tenir tête à plusieurs.
Rem. Attesté ds la plupart des dict. gén. du xixes. dont Ac. 1798-1878 ainsi que ds Dub. et Lar. Lang. fr.
b) Jeu de la chouette. Jeu analogue à celui de l'oie.
Rem. Attesté ds la plupart des dict. gén. du xixes. ainsi que ds Lar. 20eet Quillet 1965.
Prononc. et Orth. : [ʃwεt]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 2emoitié xies. çuete (Gloses de Raschi d'apr. Sain. Autour Sources, p. 49); ca 1175 même forme (Chrét. de Troyes, Chevalier au lion, éd. M. Roques, 300 [copie Guiot, 1remoitié xiiies.] éd. Foerster, 303 suete [var. ms. V, xiiies.]; fin xiiies. [date du ms.] chouate (Laurent, Somme, ms. Metz 665, fol. 12 ds Gdf. Compl.); ca 1370 chüette (J. Lefèvre, Lamentation de Matheolus, I, 281 ds T.-L.); 1546 chouette (Rabelais, Tiers Livre, XIV, éd. Marty-Laveaux, t. II, p. 74 : Ma femme sera coincte et jolie comme une belle petite chouette). Chouette est issu du croisement de l'a. fr. çuete, prob. d'orig. onomatopéique (cf. ital. civetta, de même orig., Devoto; v. aussi Bl.-W.5et FEW t. 2, p. 550a) et de l'a. fr. choe (2emoitié xies. Gloses de Raschi, éd. A. Darmesteter et D. S. Blondheim, Paris, t. 1, 1929, p. 26, no206; ca 1170 Chrétien de Troyes, Erec, éd. M. Roques, 5278), terme d'aire en grande partie pic., issu de l'a. b. frq. *kawa « choucas » que l'on peut déduire du m. néerl. couwe, norv. kaie, suédois kaja (Falk-Torp., s.v. kaie; FEW t. 16, p. 304b). Bbg. Baldinger (K.). Etre soûl comme une grive, être larron comme une chouette. In : [Mél. Rosetti (A.)]. Bucaresti, 1968, t. 1, p. 386. − Gottsch. Redens. 1930, pp. 87-88. − Hasselrot 20es. 1972, p. 10. − Sain. Arg. 1972 [1907], p. 106; Lang. par. 1920, p. 258; Sources t. 1 1972 [1925] p. 96; t. 2 1972 [1925] p. 294; t. 3 1972 [1930] p. 256, 258.