| CHORÉGRAPHE, subst. A.− Celui, celle qui crée, ordonne, règle les pas et les figures de danses, de ballets. Ce danseur [Serge Lifar] est un chorégraphe (...) : il invente la danse qu'il exécute (G. Boissy, Vie en images de Serge Lifar,1937, p. 3): C'est actuellement le savant Albert Aveline, qui a été un danseur extrêmement remarquable et qui est aussi un chorégraphe du premier ordre, plein d'invention, de goût, de fantaisie et d'esprit. (...) l'art de régler des ensembles complexes, avec souplesse et sûreté à la fois, de les ordonner avec une aisance apparente et une rigueur cachée, de les faire, défaire, refaire harmonieusement, art qui demande une science accomplie, marque les grands chorégraphes.
M. Brillant, Problèmes de la danse,1953, p. 101, 103. B.− Celui, celle dont la profession est de danser. La petite Perdicion, chorégraphe espagnole, (...) a promis un intermède (P.-J. Toulet, Les Tendres ménages,1904, p. 97). − P. métaph. Tout aussitôt la chorégraphe [une chatte] voluptueuse se redresse, gifle l'imprudent et s'accroupit (Colette, La Maison de Claudine,1922, p. 247). − Rare [Emploi en appos. avec valeur d'adj.] Les marmottes, les chiens chorégraphes, les singes pelés (G. Sand, Histoire de ma vie,t. 4, 1855, p. 386). Rem. On rencontre ds la docum. le subst. masc. choréauteur. Principal responsable d'un ballet, qui assume la création et la réalisation de la mise en scène. Le choréauteur se double nécessairement d'un maître de ballet, (...) lorsque je crée Icare (...), je suis un choréauteur; quand je reprends Giselle, par exemple, assurant l'exécution fidèle des pas et la mise en scène, je deviens un maître de ballet (S. Lifar, Traité de chorégr., 1952, p. 30). Prononc. et Orth. : [kɔ
ʀegʀaf]. Ds Ac. 1835-1932. Étymol. et Hist. 1786 académicien chorégraphe (Encyclop. méthod., Arts académiques, p. 393). Formé sur chorégraphie* par substitution de -graphe* à graphie. Fréq. abs. littér. : 4. |