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CHINER2, verbe.
A.− Emploi intrans., vx, arg. Faire le métier de colporteur.
P. ext. ,,Aller à domicile sous le prétexte de vendre de menus objets mais en réalité pour mendier. (Cité par Delvaux [lire Delvau], 1866)``. (J. Lacassagne, L'Arg. du « milieu », 1935, p. 47).
Brocanter, chercher des occasions :
En ce moment, Rémonencq, réconcilié avec son ancien bourgeois Monistrol, en affaires avec de gros marchands, allait chiner (...) dans la banlieue de Paris, qui, vous le savez, comporte un rayon de quarante lieues. Balzac, Le Cousin Pons,1847, p. 109.
B.− Emploi trans. Critiquer, se moquer. Il paraît aussi qu'en mon absence, tu t'es abstenue de me chiner ici (Estaunié, L'Ascension de M. Baslèvre,1921, p. 224).
Prononc. : [ʃine], (je) chine [ʃin]. Étymol. et Hist. 1. 1844 « aller offrir ses marchandises » (Dict. complet de l'arg. employé dans « Les Mystères de Paris », p. 18); 2. 1878 « critiquer, se moquer de » (L. Rigaud, Dict. du jargon parisien, p. 85). Prob. issu par aphérèse de échiner*. 1 au sens de « fatiguer les reins » (FEW t. 17, p. 114a), le terme semblant venir du lang. des colporteurs dont le fardeau pesait sur l'échine; 2 au sens fig. de « agacer, maltraiter par des propos » (FEW, op. cit., p. 113b). Fréq. abs. littér. : 7.
DÉR. 1.
Chinage 2,subst. masc., fam. Moquerie. Il ne supportait pas aisément le chinage (A. Bruant, Dict. fr.-arg.,1905, p. 323).Arg. Colportage, escroquerie. Vol au chinage. Le vol au chinage s'exécute au moyen d'une reconnaissance du Mont-de-Piété [vendue comme valable, et qui est falsifiée] (Hogier-Grison, Les Hommes de proie,Le Monde où l'on vole, 1887, p. 207). [ʃina:ʒ]. 1resattest. a) 1873 coup de chinage « escroquerie » (Revue des Deux-Mondes, t. 103, p. 322); b) 1883 « moquerie, plaisanterie » (G. Fustier, Suppl. au dict. de la lang. verte d'A. Delvau); de chiner2, suff. -age*. Fréq. abs. littér. : 1.
2.
Chineur 2,euse, subst.,fam. Celui, celle qui critique, qui se moque. « Quel chineur vous faites! Je sais bien que vous n'êtes pas jaloux. D'abord vous me l'avez dit, et puis ça se voit, allez! » (Proust, La Prisonnière,1922, p. 332).Arg. Brocanteur achetant et revendant des objets d'occasion de toutes sortes. Dans le métier de chineur (tel est le nom des chercheurs d'occasions, du verbe chiner, aller à la recherche des occasions et conclure de bons marchés avec des détenteurs ignorants); dans ce métier, la difficulté consiste à pouvoir s'introduire dans les maisons (Balzac, Le Cousin Pons,1847, p. 111).Le chineur au balladage qui vend dans une voiture dite balladeuse; le chineur à la boîterne, avec une boîte (Rossignol, Dict. d'arg.-fr. et fr.-arg.,1901, p. 27).Il y a des personnes qui, ayant été ruinées, utilisent leurs anciennes relations pour placer des marchandises (...) ce sont les chineurs de la haute (G. Delesalle, Dict. arg.-fr. et fr.-arg.,1896, p. 69). [ʃinœ:ʀ], fém. [-ø:z]. 1reattest. 1847 (Balzac, loc. cit.); de chiner2, suff. -eur2*. Fréq. abs. littér. : 9.
BBG. − Sain. Lang. par. 1920, p. 96; pp. 240-241.